Le constructeur automobile japonais Nissan a indiqué qu'il a élaboré un nouveau type de catalyseur pour moteurs diesel : il a trouvé la technologie afin de produire des catalyseurs avec deux fois moins de platine, de palladium et de rhodium. La part du platine dans un catalyseur représente près de 200 dollars.

Depuis 1993, toutes les voitures neuves disposent d'un catalyseur permettant de dépolluer les gaz d'échappement. Son prix est élevé ! Platine, rhodium, palladium, ces métaux sont chers mais sont nécessaires aux pots catalytiques pour qu'ait lieu la réaction chimique qui transformera les rejets toxiques en gaz inoffensifs.

Afin de baisser le prix, la solution : diminuer les quantités de métaux rares utilisés. La technique s'est quand même améliorée : un catalyseur de 2007 a moins de platine qu'un catalyseur de 1987. Nissan souligne qu'il a réalisé une avancée technologique supplémentaire en espaçant les particules de métaux précieux : il n'y a plus de risques qu'elles s'agglomèrent les unes aux autres pour ne plus former qu'un tout où, sans interstices, la catalyse ne serait plus aussi efficace. En recourant à une nano-technologie avancée, Nissan a réussi à obtenir ce résultat sans accroître le volume du catalyseur. Cette nouvelle technologie serait employée sur des Nissan de série dans les années qui viennent, des véhicules Renault devraient ensuite en bénéfier. Il faut savoir que le secteur automobile utilise 60% de la production du métal vert : d'après les analystes, cette nouvelle technologie constituerait un danger pour le platine puisque si l'ensemble de l'industrie de l'automobile adoptait le procédé novateur de Nissan, cela entraînerait un manque à gagner pour le métal.

Source Le Figaro, moteur nature