La conduite éco-responsable est une façon intelligente de conduire en contribuant à la fois à :

  • la baisse de consommation de carburant (baisse en moyenne de 5 à 15%),
  • la réduction des émissions de gaz à effet de serre et
  • la réduction du taux d’accidents et des coûts induits pour l’entreprise.

Convaincus que l’interaction entre (petites ?) économies et écologie est la clé pour agir - tant que faire se peut - au volant en faveur de l’environnement, nous avons voulu tester la formation proposée.

Deux approches nous ont été présentées : la première que nous qualifierons de « comportementale », et la seconde que nous appellerons « comparative ».

Une première approche « comportementale »

Notre premier test nous a fait monter à bord d’une Renault Clio 1.5l dCi, équipée d’un appareil mobile, grâce auquel le formateur relève via un appareil les failles de notre comportement (accélérations et freinages trop brutaux, comportements accidentogènes…). L’objectif premier est de d’analyser et comprendre notre perception de la conduite et corriger notre approche de la route.

Pendant la conduite, nous sommes filmés et l’appareil concentre les informations dans un diagramme qui évalue notre comportement global sur la route, en vue de faire un débriefing à la fin de notre passage. Le but n’est pas de faire la morale au conducteur ni d’agir avec lui comme un moniteur d’auto-école, mais d’analyser le comportement global de l’automobiliste en vue de corriger les petites erreurs récurrentes dans sa façon de conduire et d’appréhender l’environnement routier plus sereinement.

L’appareil est mobile et adaptable à tout véhicule, ce qui permet aux formateurs de corriger le conducteur sur l’un de ses véhicules ou sur celui de l’entreprise.

Seconde approche : « comparative »

La seconde approche est celle qui a été la plus instructive. A bord d’un véhicule équipé d’un appareil relevant différents critères (consommation moyenne, nombre de freinages, vitesse moyenne…), nous avons pris la voiture deux fois sur le même parcours ; pour le premier passage nous avons conduit normalement, sans intervention du formateur et pour le second, nous avons été conseillés et corrigés.

Conscients de l’enjeu, nous avons fait attention à ne pas adopter une conduite trop nerveuse au premier passage. Malgré ma vigilance et une conduite plutôt souple, quelques failles ont été relevées par mon formateur, à savoir un freinage et un passage des vitesses trop tardif (notamment de la première à la seconde).

Le second passage, effectué sur le même parcours, a permis à mon formateur de corriger mes failles et surtout mieux me faire anticiper les situations nécessitant une réduction de l’allure voire un freinage et un arrêt.

Il faut comprendre que ce qui consomme le plus d’énergie (et donc du carburant) est l’arrêt, puisque relancer la masse du véhicule est ce qui demande le plus d’efforts. Ainsi lors du premier passage, la vue d’un feu tricolore passant à l’orange m’indiquait de continuer mon allure puis de freiner et m’arrêter. Après correction du formateur, j’ai adopté des distances de sécurité plus importantes et regardant loin, j’ai pu changer mes réflexes à l’approche d’une situation similaire : à la vue du passage du feu à l’orange, j’ai relâché la pédale d’accélération immédiatement, et laissé la voiture continuer gentiment jusqu’au passage au vert, ce qui n’a pas nécessité d’arrêt au final. Le fait de ne plus accélérer stoppe immédiatement la consommation de carburant et permet une approche et un freinage en douceur. Un changement de comportement infime, mais qui m’a fait économiser du carburant !

De même, j’ai appris à passer mes rapports bien plus tôt qu’à l’accoutumée, ce qui m’a fait économiser encore une fois du carburant. De treize sur-régimes au premier passage, je n’en ai effectué que trois, réduisant de 77% cette anomalie de comportement.

A la fin du second parcours, le couperet tombe et les résultats sont éloquents.