Essai - Nouvelle Opel Combo : tout change

Opel a choisi, pour sa gamme utilitaire, de s’allier au coup par coup avec des partenaires industriels. Alors que pour ses Movano et Vivaro, le partenaire retenu est Renault, pour son nouveau Combo, Opel a donc choisi Fiat. Il faut dire que le Fiat Doblo constitue l’une des offres les plus intéressantes sur son segment. Si l’on peut a priori s’étonner de cette stratégie de « picking » de la part d’Opel, dans les faits, elle s’avère plutôt judicieuse.

Pour autant, lors de cette prise en main et de la présentation organisée il y a quelques jours par Opel France dans la région de Toulouse, une question était évidemment sur toutes les langues : après l’annonce récente d’une alliance entre GM (General Motors), propriétaire d’Opel, et PSA Peugeot Citroën, qu’allait-il advenir des utilitaires partagés avec Renault… et maintenant Fiat ? La réponse des responsables d’Opel France a été limpide et logique : dans l’immédiat aucun changement n’est prévu. Si jamais la nouvelle alliance devait avoir des effets sur la gamme VU d’Opel, cela ne pourrait sans doute pas être avant plusieurs années. Bref, bienvenue et longue carrière au nouvel Opel Combo.

Présentation

Le Combo est disponible en deux longueurs de carrosserie : empattement court (2,775 m) ou long (3,105 m), le plus long de segment. Le Combo Cargo affiche aussi la plus grande charge utile (avec une tonne avec le conducteur), le plus important volume (avec 4,6 m3) et la plus forte charge possible sur l’essieu arrière (avec 1 450 kg) de son segment. En matière de dimensions (ce qui change du tout au tout avec la précédente génération), le nouveau Combo n’a pas grand chose à craindre non plus : plus longue surface de chargement (3,4 m), meilleure hauteur (1,55 m), plus grande ouverture de baie arrière (hauteur de 1,455 m et largeur de 1,231 m), il dispose aussi d’un seuil de chargement particulièrement bas (545 mm). Dès la configuration L1H1, le Combo peut embarquer deux euro-palettes. Evidemment de multiples combinaisons sont possibles ; on notera seulement que le L2H2 n’est pas encore proposé et qu’Opel n’est pas aujourd’hui en mesure de savoir s’il le sera à l’avenir. Le Combo Cargo est équipé d’une porte latérale coulissante côté droit d’origine (en option côté gauche). A l’arrière, les portes sont asymétriques mais un hayon est également disponible, tout comme un girafon (en option) offrant un angle d’ouverture de 46 degrés.

En terme de motorisations, le Combo offre un éventail de quatre motorisations : trois diesel (1,3 CDTI 90 ch, 1,6 CDTI 105 ch et 2,0 CDTI 135 ch), un GNV (gaz naturel, 1,4 120 ch).

Côté finitions, le Combo est proposé en finition de base et en « Pack Clim ». Cette deuxième finition inclut la climatisation, radio CD MP3 avec port USB, Bluetooth, rétroviseurs électriques, l’ESP restant cependant une option.

Au volant

C’est à bord d’un Combo Cargo équipé d’un moteur 1.6 CDTI de 105 ch Pack Clim (disposant d’un Stop & Start en option en France) que nous avons pu prendre contact avec le nouvel utilitaire d’Opel.

En fait, c’est d’abord la ligne extérieure qui a retenu notre attention. Plus réussie que celle du Doblo, elle est peut-être même l’une des plus élégantes du segment. Une fois à bord, l’environnement est logiquement familier même si Opel y a apporté sa touche, notamment en terme de coloris. L’habitacle présente bien ; on regrettera peut-être juste des accoudoirs de portières un peu volumineux.

Au volant le comportement du Combo (chargé de 200 kg) n’appelle pas de remarque particulière. Il inspire confiance davantage même qu’un Renault Kangoo. Au chapitre des points négatifs, mentionnons un léger creux en terme de reprises à bas régimes (autour de 1 500 tr/mn) qui pourra être d’autant plus pénalisant que le véhicule sera davantage chargé. Notons aussi le relatif manque de rapidité du système Stop & Start. Ayant été pris dans des embouteillages autour de Toulouse, on aurait presque préféré son absence.

Objectifs commerciaux

Avec l’arrivée du nouveau Combo Cargo, Opel entend gagner des parts de marché. En France, le constructeur allemand compte écouler 2 000 unités de sa nouveauté sur l’année 2012. Des objectifs réalistes compte tenu de la très positive évolution d’une génération à l’autre. Car, n’en doutez pas, le Combo nouveau marque une positive évolution de l’offre Opel.

Sur un segment, où les constructeurs français sont particulièrement forts, Opel entend se distinguer en mettant l’accent sur le service et la proximité, notamment grâce à son réseau Opel Entreprise dorénavant fort de 77 distributeurs dans l’Hexagone. Distributeurs qui auront logiquement pour objectif les TPE et PME.

Les tarifs

La stratégie prix diffère logiquement de celle du cousin Doblo. Si le transalpin voit sa grille tarifaire débuter plus bas, ses équipements sont également moins complets. Chez Opel, le prix d’accès pour un Combo Cargo fourgonnette tôlée diesel 1.3 CDTI 90 ch est fixé à 15 460 euros (HT). Elle grimpe jusqu’à 25 486 euros (HT) pour un Combo Cargo L2H1 Pack Clim équipé du 1.4 CNG de 120 ch.