Avant l’extension du nouveau système d’immatriculation (SIV) aux véhicules d’occasion, Caradisiac vous faisait part de ses craintes quant à la capacité du système à digérer les 5 millions de véhicules annuels supplémentaires, contre 2 millions de neufs environ…

Il semblerait que la réalité nous donne raison. Préfectures surchargées, système informatique victimes de bugs ou de plantages à répétition, les dossiers en souffrances sont de plus en plus nombreux. Et les files d’attentes devant les Préfectures s’allongent tout autant que le mécontentement des usagers, parfois obligés de revenir plusieurs fois pour finaliser leurs démarches. Et si toutes les administrations ne sont pas touchées au même niveau, la plupart dresse un constat négatif. Et de nombreux guichets préfectoraux sont carrément fermés certains jours de la semaine, pour justement tenter d’éponger les retards pris sur les dossiers reçus par courrier, essentiellement.

Le système dysfonctionne à tel point que le ministère de l’Intérieur s’est décidé à prendre des mesures pour redresser la barre, et s’est fendu d’un communiqué pour nous l’expliquer.

Au menu des mesures envisagées :

  • Des équipes d’accueil aux guichets renforcées, pour pallier à l’accueil dégradé des usagers et aux temps d’attente trop longs.
  • Création d’une "task force", composée de spécialistes du nouveau SIV, pour intervenir immédiatement en cas de dysfonctionnement technique du système.
  • Enfin lancement d’une mission pour simplifier les formalités d’immatriculation des véhicules d’occasion, tout en "conservant la sécurité et la fiabilité indispensable au fichier SIV", promet le ministère.

Une mission qui devrait rendre ses conclusions avant la fin du mois de décembre pour une mise en application au plus tard au mois de février 2010.

En attendant, la plupart des Préfectures déconseillent aux acheteurs de véhicules d’occasion de venir directement faire réaliser leur nouveau certificat d’immatriculation à leur guichet, mais de s’adresser si possible à un professionnel habilité à réaliser la demande informatiquement, ou à transmettre cette dernière plutôt par correspondance.

Dont acte.