Il faut dire qu’en matière de communication, il ne faut pas être en retard sur ces questions sensibles. L'eurodéputée Karima Delli venait de fustiger « les Etats-membres qui complotent dans le dos des citoyens pour autoriser les dépassements des plafonds autorisés » tandis qu’un certain Greg Archer, de l'ONG Transport and Environment affirmait que « les citoyens vont se demander pourquoi leurs gouvernements préfèrent aider les constructeurs automobiles qui trichent lors des tests plutôt que de leur fournir un air propre à respirer ». Il était donc temps pour la ministre de parler sous peine de se voir oublier.

Du coup, elle a demandé à la Commission européenne « une réunion de clarification » sur une démarche technique qui « a suscité une profonde incompréhension » et qui « n'est pas satisfaisante ». Par ailleurs, elle a tenu à préciser qu' « une décision de cette importance doit être discutée et décidée en réunion des ministres, c'est-à-dire au niveau politique ».  

On rappellera que la décision européenne ainsi sur la sellette autorisera dès 2016 une nouvelle marge de tolérance accordée pour les émissions d'oxyde d'azote qui pourront excéder le seuil actuel de 80 mg/km de 110% jusqu'en 2020, puis de 50% au-delà.