Imaginé par l’ancien gouvernement, le dispositif aurait dû permettre aux collectivités d’interdire certains centres-villes aux voitures immatriculées avant 1997, voire avant 2006 selon le degré de restriction adopté. Selon 40 Millions d’Automobilistes, cette interdiction aurait pénalisé entre 3 et 17 millions de véhicules… et leurs propriétaires, pas toujours dans la capacité d’investir dans une voiture plus récente et donc moins polluante.


Une mesure qui aurait pénalisé les ménages les plus modestes

Pour une fois, le gouvernement et les associations des usagers de la route sont d’accord. Un jour avant l’annonce ministérielle de songer à des solutions alternatives pour remplacer le projet des ZAPA, le président de l’Automobile Club Association Didier Bollecker expliquait dans un courrier que les ZAPA avait des « aspects antisociaux évidents », dont « une discrimination à l’égard des personnes ne pouvant acheter des véhicules neufs, notamment les ménages modestes et les jeunes. » La FFMC (Fédération Française des Motards en Colère) dénonçait même une « institutionnalisation de la discrimination par rang social ». Idée partagée par Christian Estrosi, le député-maire (UMP) de Nice qui a retiré le dossier de candidature de sa ville : « Le dispositif est très compliqué, peu efficace et incompris d’une grande partie des gens qui le prennent comme une mesure discriminatoire ».

Toujours en termes de budget, les professionnels aussi seraient sérieusement touchés, avec un « coût de remplacement des véhicules pour les acteurs économiques (transporteurs, entreprises). »


Si la mesure fait polémique chez les automobilistes particuliers et les professionnels, les ZAPA ne seraient pas efficaces d'un point de vue environnemental. Dommage, c'était l'objectif au départ ! Explications.