Concentration et stress bien géré, anticipation, gestes fluides et précis, régularité…, finalement, disputer des épreuves de conduite économique sur circuit demande les mêmes qualités que lors d’une vraie course automobile de vitesse.

 Des qualités que possèdent assurément le vainqueur de l’ecoFLEX Experience du meilleur éco-conducteur européen qui vient d’être couronné en Suède. Il est portugais, s’appelle António Gonçalves, et remporte du haut de ses 25 ans le gros lot, une Opel Ampera. En fait, il devra attendre fin 2011 la commercialisation des premiers exemplaires du véhicule électrique à autonomie prolongée, et se contentera d’ici là d’une Insignia de prêt.

Des véhicules Opel ecoFLEX étaient également en jeu pour les concurrents décrochant les autres places du podium. L’Astra ecoFLEX revient au Danois Yakup Pelit tandis que le troisième, le Finlandais Keijo Tapio Leppävuori se console en gagnant une Opel Corsa ecoFLEX.

 

Sous le slogan « Recherche éco-conducteur », Opel a lancé au printemps 2010 le premier concours ecoFLEX Experience, une initiative qui a permis de montrer que des techniques de conduite adaptées permettent de réduire sensiblement les émissions de CO2 pour près de 70.000 participants à travers l’Europe. Ces internautes ont testé leurs connaissances en termes de conduite économique dans un quizz en ligne au cours de la phase 1. Lors de la phase 2 début juin, les participants de chaque pays se sont départagés dans une course virtuelle sur un simulateur de conduite en ligne afin d’accéder à l’unique place (un par pays représenté) en finale. Les 20 qualifiés sont passés du virtuel à la réalité en s’affrontant en fin de semaine dernière pour la grande finale en Suède, sur le circuit Sturup, près de Malmö.

Après une demi-journée de découverte du circuit et des véhicules (quatre modèles de la marque à l’éclair, évidemment des versions badgées ecoFLEX) et un briefing sur les différentes épreuves, rappel du règlement et pesage des équipes (toutes les autos au départ avec conducteur à bord dans chaque discipline pesaient un poids identique), les choses sérieuses ont commencé dès le lendemain matin.

 

Pas si facile l’éco-conduite !

La compétition démarra avec trois disciplines d’évaluation disputées chacune en 4 groupes de 5 participants. Le Corsa City Tour, l’Insignia Cruise et le Meriva Range Exploration qui permettaient chacun d’engranger un maximum de 50 points, le total des points obtenus étant retenu pour le classement final et définissant le placement des 20 concurrents sur la grille de départ pour la course finale qui comptait double (100 points au vainqueur), l’Astra 20 Lap Challenge. 

Première épreuve, la simulation d’un parcours urbain (avec feux rouges et stop, zone de travaux limitée à 30 km/h, manœuvres diverses, …) de quelques kilomètres à effectuer en moins de 9 minutes au volant d’une Corsa (ecoFLEX 1.3 CDTI de 1 198 kg, créditée de 3.7 l/100km en cycle mixte et de 98g/km de CO2), seule épreuve avec copilote. Les conducteurs les plus appliqués ont consommé à peine plus de 4 litres au cent sur ce parcours, les moins doués environ 5 litres.

 

Deuxième épreuve sur huit tours d’une partie assez facile du circuit représentant un parcours route sans grandes difficultés malgré les pentes, mais avec une fourchette de temps au tour de 1’20 à 1’30 à respecter sous peine de pénalités, à bord d’une Insignia Sports Tourer  2.0 CDTI 160 ch ecoFLEX  à une vitesse moyenne deux à trois fois plus élevée que le parcours ville. Attention pas plus de 70 km/h en pointe, pas de quoi faire chauffer la gomme ni passer le cinquième rapport, mais à peine 4,2 l/100 pour le meilleur (plus de 5 litres pour les moins bons) à l’arrivée; pas mal avec une auto de plus de 1700 kg à vide…

La troisième épreuve consistait à effectuer le maximum de kilomètres sur le circuit complet à allure de sénateur (3’ par tour maxi, soit au moins 41 km/h de moyenne) avec un demi litre de carburant au volant du nouveau Meriva (1.3 CDTi 95 ch très creux en bas et handicapé par une masse à vide de 1 554 kg, plus d’un quintal que l’Astra 5 portes équipée du même moteur). A ce petit jeu, c’est le plus jeune des participants qui empocha la manche avec 18,13 kilomètres parcourus représentant une consommation de 2,8 l/100,  jolie performance quand on constate que le 10e était déjà à deux kilomètres de moins.

 

La course de la mort

Ces trois premières épreuves définissaient la grille de départ de la dernière course de la journée qui réunissait tous les concurrents. La règle du jeu était simple : boucler 20 tours complets du circuit de Sturup (2087 m) avec une quantité de carburant limitée à 1,6 litres à bord de l'Astra ecoFlex (1.3 CDTI 95 ch qui revendique 4.2 l/100km en cycle mixte et 109 g/km de CO2), sans risquer de se faire disqualifier pour panne sèche, et si possible passer en premier la ligne d’arrivée. Le tout sans jouer l’aspiration, tout juste tolérée quelques secondes avant un dépassement.

Avant ce dernier challenge de la journée, l’éco-pilote portugais devançait les quatre nations scandinaves qui jouaient  pour ainsi dire à domicile, suivies par le représentant slovène. Ce dernier gagna la course en 43 minutes et des poussières, avec quelques secondes d’avance sur le concurrent danois, à près de 60 km/h de moyenne (pour moins de 3,9 l/100). En tournant entre 2’25 au début et 1’54 vers la fin, même les meilleurs n’ont pas réalisé une course parfaite. Difficile toutefois de deviner au départ que tourner régulièrement en 2’15 permettait de gagner cette super finale. Au classement définitif, le pilote slovène finissait à la plus mauvaise place, la quatrième. En effet, le vainqueur de l’ecoFLEX Experience 2010 a été le participant ayant obtenu le plus grand nombre de points à l’issue de l’évaluation globale des trois premières épreuves et de l’Astra 20 Lap Challenge. Et comme sur cette dernière course, les Finlandais, Danois et Portugais finissent dans les cinq premiers, ils totalisent suffisamment de points pour se partager le podium. Quant à la sympathique Française, Céline, elle a lutté en fond de tableau tout comme l’autre représentante du sexe dit faible engagée dans la compétition, l’Anglaise –très sympa également. Moi qui croyait en bon macho moyen la gent féminine prédisposée à l'éco-conduite...

A noter enfin, l’ambiance générale décontractée de cette manifestation, le remarquable fair-play de tous les participants et l’efficacité toute germanique de l’organisation qui a mobilisé plus d’une cinquantaine de personnes chez Opel. Bref, une première ecoFLEX Experience réussie qui mériterait d’être réeditée l’an prochain.