Michel Sapin (à droite sur la photo), nouveau Ministre du Travail a accusé, sur France Inter, l’ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy, d’avoir contribué au retardement de l’annonce des mesures qui vont très probablement être annoncées demain par PSA. « Pourquoi (ces nouvelles) n’ont-elles pas été annoncées il y a quatre mois, ou cinq mois ou six mois ? » a-t-il notamment interrogé. Il a ajouté que le patron du groupe français avait été plusieurs fois convoqué dans le bureau de Nicolas Sarkozy, sans doute pour évoquer les dossiers en attente, dont la fermeture du site de Aulnay divulguée par la CGT dès l’été 2011. Michel Sapin s’est aussi inquiété de l’avenir des 3 000 salariés, disposant d’un CDI, du site de région parisienne. Il a demandé à PSA de procéder à des reclassements.


Il faut dire que le nouveau gouvernement n’avait sans doute pas besoin des annonces de PSA qui risquent de tomber demain, alors que les Français partent ou sont déjà partis en vacances. Ce nouveau gouvernement (ou un autre d’ailleurs), qui a déjà beaucoup à faire, n’avait sûrement pas en plus besoin de devoir faire face à la fermeture d’un site industriel d’une entreprise emblématique et des licenciements importants qui risquent d’y être associés.


En même temps, au-delà des polémiques purement politiciennes, c’est l’avenir des actuels salariés de Aulnay et l’avenir industriel de la France qui compte.