Christian Streiff, le patron de PSA, s'est exprimé cette semaine au Journal du Dimanche et a précisé quelques orientations du futur de PSA avant l'ouverture du Mondial de Paris.

Tout d'abord, il a confirmé l'arrivée des diesel-hybrides pour dans 3 ans, soit 2011. Elles seront aussi bien chez Citroën et chez Peugeot et seront dans le segment des berlines familiales.

Pour lui, cette technologie particulière représentera entre 10 et 50% du marché dans la prochaine décennie.

Autre annonce avec la mise en chantier d'une future auto mondiale à destination exclusive des marchés émergents. L'auto qui est une entrée de gamme (low cost pour ne pas le nommer) sera adaptée à chacun des marchés sur lesquels elle sera produite. Son arrivée est prévue pour 2011 mais Christian Streiff affirme que ce type d'auto ne sera pas vendu en Europe. Bref, on ne veut pas prendre le risque Renault-Dacia chez PSA.

En Europe, l'objectif est de différencier toujours plus Peugeot de Citroën alors qu'une l'hypothèse d'une troisième marque est repoussée. Christian Strieff a précisé une nouvelle fois que le but est toujouts de tirer ces 2 marques vers le haut et que les premiers résultats tangibles seront visibles en 2011.

Il a également évoqué l'orientation du travail des ingénieurs vers les motorisations moins gourmandes et promis une réduction drastique du temps de conception d'un véhicule. Elle a déjà été abaissée de 30% et le sera bientôt de 50%, ce qui donnera un temps record de 2 ans et demi pour concevoir un nouveau modèle !

Les 4 millions de voitures en 2010 sont toujours dans le viseur malgré la crise, la marge d'exploitation espérée tient dans la fourchette 5.5 / 6% du CA. Derrière cette annonce, Christian Streiff a rappelé que les effectifs devraient encore baisser. Pour cela, les embauches seront (sont) gelées sauf sur certaines missions particulières, et le nombre des intérimaires réduits (sur Poissy et Rennes, il n'y en a quasiment plus).

Ces mesures dites "classiques de calibrage en phase récessive" ont débuté début 2008 avec le plan de départ volontaire qui a permis à PSA de supprimer 6600 postes en France 10.000 en Europe Occidentale.

via AP