C’est le marché automobile européen au complet qui est en crise avec un recul des ventes de 15,6% en août et de 8,2% en septembre. Paradoxalement, PSA et Renault s’en sortent plutôt bien, ou plutôt « moins pire » que les autres, avec respectivement une baisse de 7% et de 11%, mais les stocks s’accumulent : les parkings de Renault rassemblent pour 6,5 milliards d’€ de véhicules avec comme objectif de le ramener sous la barre des 5,9 milliards d’ici la fin de l’année, tandis PSA a actuellement 677 000 voitures en stock contre 566 000 il y a un an.

La réponse est donc logique : il faut diminuer la production pour écouler les stocks. Avant la fin 2008, PSA prévoit donc de la réduire de 30% tandis que Renault table sur 20%. Chez Renault, les usines touchées par le chômage technique qui en résulte sont Douai (Nord), Flins (Yvelines) et du Mans (Sarthe), qui représentent 11 000 salariés et fermeront pendant 2 semaines, et Sandouville, Cléon et Dieppe (Seine-Maritime), Maubeuge (Nord), Batilly (Meurthe et Moselle), Choiy-le-Roy (Val-de-Marne) et Villeurbanne (Rhône), qui rassemblent 14 000 salariés et baisseront leurs rideaux pendant une semaine. Du côté de chez Peugeot, Sochaux fermera 20 jours, Mulhouse au moins 10 jours et Poissy tourne déjà à la moitié de ses possibilités depuis septembre.

Renault va procéder à 6000 suppressions de postes, dont 4900 en France et 1000 à Sandouville et à Flins. PSA, quant à lui, a déjà éliminé 15 000 postes.

Les marges opérationnelles sont revues à la baisse des deux côtés : 2,5/3 % chez Renault, au lieu de 4,5% et 1,3% au lieu de 3,5% chez PSA. Les actions ont suivi la tendance : sur le mois écoulé, l’action Renault a perdu 56% de sa valeur, dont 36% cette dernière semaine, alors que l’action Peugeot a baissé de 39% sur les 30 derniers jours, avec un recul de 22% durant la semaine écoulée. Source : Le Monde