Mais pour le député local Philippe Bonnin, maire de Chartres-de-Bretagne et vice-président socialiste du Conseil général d'Ille-et-Vilaine, les réponses sont là. Et elles préparent à une fermeture de l'usine en 2017. Un avis qui fait froid dans le dos et qui affole la cohorte de sous-traitants promis pour rester sur le carreau. Dans le journal La Tribune, l'élu a fait ses comptes : pendant qu'en Alsace on investit 300 millions d'euros à Sausheim près de Mulhouse pour la fabrication de la future 508, la Bretagne se meurt et voit les modèles de la gamme supérieure du groupe lui filer entre les doigts. Déjà qu'ils ne garantissaient plus un volume de production suffisant, organiser ainsi leur rareté devient un plan d'obsolescence programmé. Conclusion ? "Dès 2017, la direction du groupe  pourra annoncer sans coup férir la fermeture de l'établissement, faute de volumes à fabriquer". Fermer le ban !


Là-dessus, l'élu étend le spectre de sa réflexion et tape où ça fait mal : "pour la seconde année consécutive, fin septembre 2014 nous arriverons à plus de 600.000 heures de chômage indemnisé. Ce sont autant de contributions publiques, soit plus de 10 millions d'euros sur une année. Dans ces conditions, qu'on ne nous parle pas de rentabilité ou de performance, alors que le groupe restera pour des années sous perfusion financière, grâce à l'apport massif de fonds publics".


D'après la source, il ressort enfin que dans le système de production du groupe PSA en France, l'usine de Rennes se marginalise effectivement face à Sochaux avec ses 278.000 unités en 2013 ou encore Mulhouse (213.500) et Poissy (278.200). Pendant ce temps, en Espagne, Vigo a assemblé 406.600 unités tandis qu'en Slovaquie, à Trnava on en a produit 248.400.