La semaine dernière, le gouvernement annonçait officiellement la création dès 2012 des Zapa, ces zones à faibles émissions polluantes que huit grandes villes françaises pourront tester à leur convenance. Des catégories de véhicules avaient alors été annoncées, un classement qui ne satisfait pas tout le monde à commencer par la Ville de Paris.


Denis Baupin, adjoint au maire de la ville de Paris chargé du développement durable, de l'environnement et du plan climat, a en effet regretté dans un communiqué que seules les émissions de particules soient considérées et que les « véhicules les plus puissants, les plus consommateurs d’énergie fossile et les moins adaptés à la ville » passent ainsi au travers des mailles du filet. Les catégories, qui classent de A à D les véhicules en fonction de leurs émissions de particules fines, sont aujourd'hui accusées de favoriser les véhicules récents, mais tout de même émetteurs de CO2, et de pénaliser les véhicules anciens possédés par les foyers ne pouvant se permettre d'acheter un véhicule neuf. Le projet développé par la Ville de Paris, qui tenait compte des émissions de CO2 des véhicules, devra pourtant être remanié ; le projet Zapa tel qu'annoncé mercredi dernier par le gouvernement se fonde sur les quatre catégories énoncées et contraint les municipalités à s'y fier. Denis Baupin regrette que la suggestion de la Ville de Paris de prendre en compte les émissions de CO2 n'ait pas été retenue et et ajoute que la municipalité « réitère par conséquent son souhait de voir intégrés dans le dispositif ZAPA les véhicules les plus consommateurs d'énergie fossile ».