Chirurgien à la ville, Pascal Bour, brillant animateur du championnat B de la Porsche Matmut Carrera Cup, est un véritable passionné et un inconditionnel de la Nordschleife…


« Je connais ce circuit depuis toujours, situé à un peu plus de deux heures de chez moi, mais ce n’est que très récemment que j’ai enfin pu le découvrir vraiment. Cette piste fascine et me fascine, annonce-t-il d’entrée. Très vite, j’ai eu envie de participer aux célèbres 24 Heures du Nürburgring mais on ne décide pas du jour au lendemain de se confronter à « l’enfer vert » sans s’y préparer. Je me suis donc engagé cette saison sur trois épreuves du championnat allemand VLN qui se déroule exclusivement sur ce tracé. Cerise sur le gâteau, la Porsche Matmut Carrera Cup 2011 faisant une halte sur le circuit dans le cadre de la Porsche Carrera World Cup, l’occasion était trop belle… »

Le circuit de la Nordschleife ne ressemble à aucun autre. Plus de 20 km de long, une centaine de virages, autant de pièges que le pilote se doit de déjouer pour rester sur la piste. « C’est sans aucun doute le circuit le plus complexe au monde mais aussi le plus difficile à apprendre. Il peut très vite se révéler comme un véritable enfer pour les pilotes tant les pièges sont nombreux au détour de chaque virage. Il exige une technicité parfaite où l’improvisation n’a pas sa place. Pour le connaître vraiment, des années de roulage sont nécessaires et avec seulement 2300 km parcourus cette saison, je reste terriblement humble face à la difficulté… »

« Officiellement, on recense 73 virages mais si l’on compte les doubles, on arrive à 105, précise-t-il. Environ 90% de ces courbes sont « à l’aveugle » d’où une difficulté décuplée de nuit, au point d’avoir obligé les organisateurs à « baliser » la piste en plaçant des marquages au sol pour notifier les angles de braquage… De plus, par endroits, la pente est à 17% avec des dévers vertigineux. Le revêtement est aussi très particulier : du bitume avec des raccordements en béton, sans oublier les bosses. La mécanique est très sollicitée d’où la nécessité d’avoir des suspensions « solides » et adaptées. Il n’est pas rare par endroits de décoller des quatre roues ! La hauteur de caisse est également déterminante. »

Malgré son expérience en VLN, Pascal Bour s’attend à une course impitoyable tant pour les Porsche GT3 Cup que pour les pilotes. « En VLN, en plus de la maîtrise du circuit, la difficulté consiste à gérer les différentes catégories en piste avec des voitures allant de 150 à 600 ch. Avec les Porsche, cette difficulté supplémentaire sera gommée, mais côté freinage, la tâche sera complexe car nous n’aurons pas d’ABS. Les événements pourraient très rapidement se compliquer. En fait, il faut utiliser la technique du freinage progressif sinon… les rails ne sont jamais bien loin. Il n’y a pas de réel dégagement. Les vibreurs sont très hauts, suivis d’une bande de gazon d’environ 1,5 m puis ce sont de robustes rails de sécurité ».

« Les qualifications seront primordiales car il faudra impérativement se retrouver dans le premier groupe, celui des plus rapides, bien que je redoute que le premier groupe ne finisse par rattraper le troisième avant la fin de la course. Mon souhait : qu’il ne pleuve pas… Quoi qu’il en soit, je resterai humble car je sais bien que la moindre erreur se paye cash »

Le BG Racing se compose de deux pilotes, Pascal Bour et Nicolas Béraud, mais dès le Nürburgring, cette sympathique équipe pourra compter sur un nouvel équipier de choix, Christophe Lapierre (2e du Championnat B), lequel pourra exceptionnellement conserver son numéro . « Je suis très heureux que Christophe rejoigne notre équipe. C’est un excellent pilote qui dispose de beaucoup de talent et d’expérience. Nous allons faire du bon boulot ! Il s’est senti à l’aise sur la Nordschleife et selon moi, il sera l’homme à battre ! »

Rendez-vous ce soir à 18 heures, lorsque sera donné le coup d'envoi des premiers essais libres.



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Pascal Bour : « Circuit extraordinaire… mais impitoyable »