Le groupe néerlandais Nivoba a annoncé la construction d'une usine de production de bioéthanol très économe grâce à l'utilisation d'enzymes de moisissure spécifiques. Elle permet d'accroître la production d'alcool et de baisser la température d'ébullition. D'une capacité de production de 100 000 m3/an, cette installation se servira de la chaleur résiduelle d'un incinérateur voisin. Ces enzymes de moisissure spécifiques sont attachées à des grains d'amidon qui sont alors décomposés en sucres distincts que les levures Saccharomyces transforment ensuite en éthanol. Elles conservent une température relativement basse pendant la production et ont l'avantage de ne libérer les sucres que lors de la fermentation. Les sucres restent donc en concentration réduite, étant immédiatement transformés en éthanol par les levures.

Le processus de transformation en éthanol par les levures est amélioré : il ne subit pas de pression osmotique trop élevée. La mixture de distillation contient 18,5% d'alcool, ce qui augmente l'efficacité du processus et diminue sa température d'ébullition (82 °C environ). La vapeur à 120 °C, obtenue de la chaleur résiduelle fournie par l'incinérateur, convient ainsi parfaitement au fonctionnement du processus de distillation. Même si l'usine de Nivoba propose ce concept innovant, elle fait toujours partie des installations de bioéthanol de première génération.

Source : Ambassade de France aux Pays-Bas