C'est confirmé, les prix des péages vont de nouveau grimper à partir de 2016. Ce qui est d'ailleurs surtout à noter, ce n'est pas tant cela que le fait que ces hausses seront plus fortes encore qu'à l'habitude du fait même des récentes décisions du gouvernement. Car en plus des augmentations « classiques », liées principalement à l'inflation, les usagers du grand ruban devront mettre la main à la poche pour compenser d'une part la hausse de la fiscalité qui pèse sur les sociétés d'autoroutes, et d'autre part le blocage des prix de cette année… Un comble.

Ainsi, la révision décidée il y a deux ans de la redevance domaniale, ce « loyer » que les sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA), entre autres, paient à l'Etat pour l'occupation du domaine public, entrainera une compensation, soit une augmentation des tarifs des péages qui pourra aller jusqu'à « 0,8 % » durant trois ans, « entre 2016 et 2018 », a reconnu mercredi soir Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux Transports devant l'Assemblée nationale.

Quant au gel des tarifs de cette année, annoncé fin janvier par le Premier ministre Manuel Valls, il sera compensé, lui aussi, à l'euro près, ce qui représentera jusqu'à 0,4 % par an d'augmentation des prix des péages de 2019 à 2023. Pas de doute : durant les huit prochaines années, ça va donc chauffer sur le grand ruban !