Abaisser la vitesse autorisée sur le périphérique parisien est un serpent de mer qui refait surface tous les ans dans le cadre de l'amélioration de la qualité de l'air. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë (PS), en avait à plusieurs reprises sous le précédent quinquennat, adressé la demande à la préfecture de police, sans succès. Il a renouvelé ce souhait cet été, à la faveur de l'arrivée de la nouvelle majorité. Et il semble que cette demande ait été entendue.

Le gouvernement est "d'accord" pour abaisser la vitesse maximale autorisée sur le périphérique parisien de 80 à 70 km/h, a indiqué mercredi la mairie de Paris. Elle souhaite que la mesure entre en vigueur "avant l'été". "Le gouvernement est d'accord sur le principe et va étudier la faisabilité de la mesure", a affirmé la mairie à l'AFP, après la tenue mercredi d'un Comité interministériel pour la qualité de l'air. Cette annonce va "dans le bon sens", a souligné la Ville dans un communiqué. Elle "permettra notamment de réduire la pollution et le bruit et de renforcer la sécurité routière sur cet axe", fait-elle valoir.

La voiture bannie de Paris

Si ce projet vient à être adopté, il fera suite à toute une série de mesures anti-automobile de la part de la mairie de Paris dans le cadre de son projet Zone d'action prioritaire pour la qualité de l'air (ZAPA) : fermeture de la voie rapide rive gauche, suppression de 23 000 places de stationnement de surfaces depuis 2001, renforcement de radars, mesures coercitives visant les 4x4, SUV et crossover (projet), interdiction des véhicules de plus de 17 ans dans la capitale (projets), etc.

Intra-muros ou originaires de banlieue, ceux qui sont contraints de prendre leur voiture dans la capitale, faute de transports en commun, vont être les premiers à être pénalisés. Les automobilistes vont devoir « s'adapter » selon la Mairie de Paris qui propose comme seule solution de transport : Autolib.