Objet du mécontentement des auto-écoles qui ont lancé des opérations « escargot », le ministre de l'Economie Emmanuel Macron est sorti de sa coquille pour défendre sa reforme du permis de conduire : "on va réduire les délais et on va réduire le coût du permis de conduire. Aucune de ces mesures qui sont portées par le texte ne conduisent à réduire la sécurité routière" a déclaré le politique. "Ce sont des mesures véritablement de bon sens, très pratiques qui sont attendues par les jeunes et leurs familles. Il ne faut pas parler de libéralisation parce que ce n'est pas vrai".


Le discours est clair. Dans cette réforme, c'est le lobby professionnel contre le bon peuple. On rappellera que le projet de loi "sur la croissance et l'activité" prévoit notamment un délai maximum de 45 jours entre deux passages de l'examen de conduire et le recours à des agents d'entreprises publiques, comme ceux de La Poste, afin de pallier le nombre insuffisant d'inspecteurs. L'obligation des 20 heures de cours minimum est aussi supprimée.


Les deux camps semblent figer sur leurs positions tandis que des négociations étaient en cours avec le ministère de l'Intérieur avant la mise à jour de ces nouvelles pistes. Il va donc falloir des médiateurs et le député socialiste Gilles Savary, rapporteur de la "loi Macron" s'est proposé en sacrifice en précisant que la première lecture de la réforme par l'Assemblée n’épuisait pas d’éventuelles améliorations du texte, sans remettre en cause un meilleur accès au permis de conduire et sans en écorner la qualité. Tout reste à faire.