Les premières générations de Fiesta des années 70 et 80 avait pour elles une réputation de robustesse, si ce n’est de fiabilité, mais il aura fallu attendre la génération précédente début 2002 pour qu’elle devienne la référence incontestée en matière de comportement routier. L’objectif de la nouvelle est d’être au moins aussi agréable et sûre à conduire tout en procurant un confort de suspension en hausse. C’est râté.

Certes les petites imperfections de la chaussée sont mieux gommées, le filtrage aux allures lentes est sans doute légèrement meilleur, mais sur un revêtement très inégal et en élevant le rythme, les passagers nous semblent moins bien traités qu’auparavant. Le pire, c’est que les suspensions ont du mal à contenir les mouvements de caisse sur route sinueuse et l’efficacité du comportement est globalement en recul, en dessous de la Mazda2. Cette dernière propose en revanche un confort de suspension plus ferme et une moins grande facilité de contrôle (sans ESP) aux limites d’adhérence. A cela, il faut ajouter la nouvelle direction à assistance électrique, pas mauvaise dans le genre (mieux centrée que celle de la Mazda2, et certainement une des meilleures parmi les petites polyvalentes avec celle de la 207), mais moins agréable et moins précise que celle à assistance hydraulique de la Fiesta sortante. Ceci noté, si la nouvelle Fiesta recule pour la synthèse confort/comportement et abandonne son rôle de référence, elle reste toutefois recommandable. Les bruits (roulement, air, mécanique) s’orientent à la baisse sur cette nouvelle génération. Le niveau sonore avec les deux 1.6 essayés est toujours soutenable, mais il faudra un comparatif pour vérifier si elle est aussi silencieuse que la Renault Clio ou la Peugeot 207.

Il faut également préciser que ce jugement mitigé en dynamique porte uniquement sur les versions normales, la Sport (trois portes exclusivement et avec seulement le choix entre le 1.6 TDCi 90 et le 1.6 Ti-VCT 120) a droit à des suspensions raffermies qui garantissent un bien meilleur agrément sur route sinueuse et un confort très peu dégradé à faible vitesse. C’est aussi la seule à disposer en série de jantes alliage en 16 pouces et du recommandable contrôle de trajectoires ESP.

Dans tous les cas, la nouvelle Fiesta se débrouille bien en ville, grâce à la douceur de sa direction, son faible diamètre de braquage et sa visibilité périphérique correcte. Puissant et endurant sur les deux versions testées, le freinage profite également du poids en baisse, en particulier les distances d'arrêt en freinant depuis les hautes vitesses qui nous ont paru plus courtes qu’auparavant. A vérifier sur nos pistes d’essai habituelles.