Peugeot 505 GTD (1986): mon tank bien aimé


Peugeot 505 GTD (1986) VS Peugeot 508 HDi (2011)  La grand-mère en a encore sous le capot
Peugeot 505 GTD (1986) VS Peugeot 508 HDi (2011)  La grand-mère en a encore sous le capot


Commercialisée d’abord en classique berline 3 volumes en mai 1979, la Peugeot 505 a la lourde tâche de remplacer la 504. Afin de mettre toutes les chances de son côté, elle gagne juste ce qu’il faut en modernisme, sans pour autant faire table rase du passé… ni révolutionner la catégorie. La 505 reste donc fidèle à Pininfarina, le designer italien étant traditionnellement consulté depuis leur toute première collaboration, remontant aux années 50 (403).

Peugeot 505 GTD (1986) VS Peugeot 508 HDi (2011)  La grand-mère en a encore sous le capot

Techniquement la bourgeoise 505 respecte d’autres fondamentaux, comme la transmission sur les roues arrière (propulsion) et l’implantation du moteur à l’avant.



Phares en amandes caractéristiques et lignes tendues sont donc au rendez-vous. Techniquement la bourgeoise 505 respecte d’autres fondamentaux, comme la transmission sur les roues arrière (propulsion) et l’implantation du moteur à l’avant. Une architecture éprouvée qui ne remet pas en cause le confort et la tenue de route efficaces de cette grande routière, une autre tradition Peugeot. Réputée comme ses aînée robuste, voire indestructible, la 505 fera le bonheur des « taxi-brousses » en Afrique, en break comme en berline. Peu de chance de la croiser ainsi en V6 (170 ch), Turbo (180 ch) ou GTI (130 ch), motorisant les versions de pointe, mais plutôt en diesel. Peugeot, apôtre du diesel depuis la 403, déclinera bien sûr sa 505 en un nombre incalculable de versions « mazouteés », des tracteurs SRD et GLD (76 ch !), à la plus convaincante GTD (110 ch), héritant de performances flatteuses grâce à la présence d’un turbo. Au début des années 90 la 505, prise en étau entre les plus récentes 405 et 605 s’effacera progressivement, et ne sera jamais véritablement remplacée. 


 

Peugeot 508 HDi (2011) : le grand écart


Peugeot 505 GTD (1986) VS Peugeot 508 HDi (2011)  La grand-mère en a encore sous le capot
Peugeot 505 GTD (1986) VS Peugeot 508 HDi (2011)  La grand-mère en a encore sous le capot



Chez Peugeot, les chiffres se suivent mais ne se ressemblent pas… Et pour cause ! A l’époque de la 505, un modèle encore plus prestigieux coiffait la gamme : la 604, remplacée en 1989 par l’ambitieuse 605. Aujourd’hui les marques françaises, face aux poids-lourds allemands, brillent par leur absence dans cette catégorie. Ainsi, depuis la disparition récente de la 607, la 508 est condamnée à faire le grand écart, car elle doit donc non seulement remplacer la 607, mais aussi la 407 ! Un costume un peu grand à porter pour ce nouveau vaisseau amiral apparu en février 2011, surtout en l’absence de moteurs haut de gamme.


Peugeot 505 GTD (1986) VS Peugeot 508 HDi (2011)  La grand-mère en a encore sous le capot

Comme l’illustre 505, la classique 508 a quelques atouts de son côté, comme un design sobre et félin, ou un exceptionnel compromis entre confort et tenue de route.


En essence, elle culmine à 156 ch, et grimpe à 204 ch en diesel. Des niveaux de puissance modestes qui font sourire Outre-Rhin. Mais comme l’illustre 505, la classique 508 a quelques atouts de son côté, comme un design sobre et félin, ou un exceptionnel compromis entre confort et tenue de route.

Pourtant, la 508 n’a plus grand-chose techniquement à voir avec son ancêtre, puisqu’elle s’est convertit avec brio à la traction avant. Quant à la qualité perçue, longtemps pointée du doigt, et s’est ici hissée au niveau des meilleures, en copiant sans vergogne les références allemandes. Déclinée en un élégant break SW depuis mars 2011, la 508 a pourtant peu de chance de connaître une carrière aussi brillante que la vénérable 505. Le cycle de vie des voitures est devenu plus court et la concurrence, plus agressive et nombreuse, paraît mieux armée. Les temps sont durs pour le vieux lion…   



Thomas Riaud