Avouez que vous en avez rêvé : vous entrez dans votre voiture et celle-ci vous accueille par votre prénom, règle siège, rétroviseurs et volant pour vous, sélectionne vos réglages préférés de climatisation ou de musique. Dans les embouteillages, la voiture conduit toute seule et vous pouvez surfer sur Caradisiac à la vitesse de la lumière, sans ondes wifi potentiellement nocives (selon certains).

Et puis vous vous réveillez. Non, tout ceci n'est pas raisonnable. En fait, si. Et d'ailleurs, certains constructeurs proposent déjà des solutions : réglages personnalisés selon la clé utilisée (une par conducteur), wifi on board, conduite autonome dans les bouchons, tout cela existe.

Mais PSA souhaite aller plus loin, avec des technologies plus sûres, plus rapides et moins nocives.

Internet par la lumière, reconnaissance du conducteur, conduite autonome, on retrouvera tout cela bientôt à bord des voitures PSA

Ainsi, en collaboration avec une start-up, baptisée OLEDCOMM, le groupe travaille par exemple sur une technologie permettant de proposer internet à bord des voitures, en passant par la lumière des plafonniers. Explications : les données sont toujours numériques et transformées en suite de 0 et de 1, mais au lieu d'être transmises par des ondes électromagnétiques artificielles, dont certains craignent la dangerosité, elles sont transmises par la lumière des plafonniers à LED. À une vitesse qui fait que l'œil ne s'aperçoit même pas que la lumière clignote. Il suffit de mettre en route une application spécifique sur son téléphone ou sa tablette pour que les infos soient reçues et interprétées. Le débit est bien meilleur que pour le wifi, avec 100 Mbit/s. Ce système est baptisé LiFi (Light Fidelity). Une façon de détourner l'usage premier de la lumière, selon Saran Diakité Kaba, responsable innovation de PSA.


Autre piste, utiliser le smartphone, désormais la norme en téléphonie mobile, pour le faire communiquer plus avant avec le véhicule. Dès l'entrée dans l'habitacle, la voiture reconnaîtrait le conducteur et adapterait automatiquement ses réglages pour les faire correspondre aux présélections de celui-ci. L'application conçue à ces fins s'appelle "My Car". My Car pourrait aussi travailler de concert avec les systèmes de surveillances du conducteur. PSA imagine une caméra placée au-dessus du volant, qui surveillerait le conducteur (position du visage, battements des paupières, signes de fatigue ou d'inattention) pour lui proposer de faire une pause. Cela existe déjà chez d'autres constructeurs avec des procédés parfois différents mais à la même finalité.


Enfin, PSA finalise un "Trafic Jam Assist", ou assistant d'embouteillage, qui fonctionne d'ores et déjà, (c'est le cas aussi chez Mercedes ou Audi), grâce à des capteurs et une caméra au centre du pare-brise. Démarrages, arrêts, guidage dans la voie, tout est autonome et le conducteur peut s'adonner à d'autres activités.


Toutes ces nouvelles technologies arriveront progressivement dans les véhicules PSA, et les premières dès 2015, promet Jean-Marc Finot, directeur de l'ingénierie et de la recherche avancée du groupe. Par contre pour la conduite autonome, il faut faire évoluer la législation, qui l'interdit pour le moment.