Si Porsche jouait le coup de la vitrine technologique avec la sortie de 959, Enzo Ferrari, lui, a préféré miser sur un véhicule sans concession qui serait un hymne à la compétition automobile et à ce qui se faisait alors de mieux. La F40, sortie en 1987, est l'un des premiers véhicules à faire appel à des matériaux composites pour une grande partie de la structure, comme le Kevlar, principalement, ou encore la fibre de verre. A l'intérieur, là aussi, l'esprit de la compétition règne et c'est un véritable pied de nez à Porsche et sa très « bourgeoise » 959.


Évidemment, puisque nous sommes chez Ferrari, le plus intéressant se trouve derrière le conducteur. Sous le capot arrière en plexiglas, on trouve le V8 déjà éprouvé par la 288 GTO mais retravaillé. La cylindrée passe de 2.8 à 3.0 et le bloc offre maintenant 478 ch et 588 Nm de couple grâce aux deux turbos gavant l'ensemble. .Les performances canon sont bien entendu au rendez-vous avec un 1000 mètres départ arrêté en 21 secondes qui fait forte impression, le poids de seulement 1100 kg n'est d'ailleurs pas étranger à tout cela.


Au final, la F40 marqua la fin de l'ère Enzo Ferrari, et aussi la disparition des Ferrari brutales et en aucune façon civilisée. Non pas que la descendante spirituelle, l'Enzo, est une mauvaise auto, mais tenir la comparaison avec la F40 est tout de même bien compliqué !