La première véritable pony car, c'est elle, la Plymouth Barracuda, Eh oui ! la marque américaine lançait début avril 1964 officiellement la Barracuda, qui reprenait alors une base bien peu flatteuse, à savoir la Valliant. L'auto a donc devancé de peu la Mustang qui reste toutefois la plus charismatique des pony cars, ces « petits » (ils ne le seront plus vraiment à la fin des années 60 et au début des années 70) coupés sportifs abordables avant tout destinés aux jeunes. Au début de sa carrière, entre 1964 et 1970, la Barracuda ressemblait à tout sauf à ce que vous avez sous les yeux puisque l'auto avait alors des courbes bien plus douces empruntées à la Valliant.


Terminée la forme fastback de la Barracuda, l'auto adopte en 1970 un nouveau style massif et carré. D'ailleurs, il n'y eut que deux versions uniquement qui furent proposées aux clients : le coupé et le cabriolet. Derrière le dessin de cette Barracuda, on trouve notamment un homme important de l'histoire de Chrylser, John Herlitz, qui dessinera un peu plus tard la GTX mais aussi et surtout la RoadRunner (et la fameuse version « Superbird » avec l'énorme aileron).


La Barracuda, qui partageait la plateforme de la Dodge Challenger (E-Body), adoptait alors des motorisations typiques de cette période de fin années 60/début années 70. L'offre en big block était composée de quatre moteurs : l'entrée de gamme en 383 ci (6.3 L), puis le 440 (7.4 L) en deux versions, une simple à carburateur quadruple corps mais surtout une variante « six pack » avec trois carburateurs double corps Weber pour un volume d'admission de 1200 cfm, (cubic feet per minute, à savoir le débit d'air du carburateur), soit presque le double de ce que pouvait « cracher » l'admission du 427 chez Chevrolet ! Au dessus de cette rarissime version 440 six pack, on trouve une 426 Hemi encore plus rare, à tel point qu'un cabriolet Barracuda Hemi a trouvé preneur pour 3,5 millions de dollars...