Le ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables a annoncé aujourd'hui que le dispositif d’information du public, déjà opérationnel pour des polluants comme l’ozone, le dioxyde d’azote et le dioxyde de soufre sur l’ensemble du territoire national, est désormais étendu aux particules (PM10) : c'est ainsi la première mesure du plan particules préconisée par le Grenelle de l'Environnement. Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de l'Écologie, ont demandé aux préfets d'organiser un dispositif d'information et d'alerte lors des pics de pollution par les particules (PM10), avec le soutien des associations de surveillance de la qualité de l'air.

Le ministère de l'Ecologie a aussi indiqué qu'il a sollicité l'agence française de sécurité sanitaire environnementale et du travail (Afsset) pour disposer d'un avis et des connaissances les plus récentes sur les seuils pertinents d'information de la population. Dans l'attente de cet avis, il souligne que cette information sera déclenchée pour des concentrations en PM10, au-delà de 80 µg/m3 et 125 µg/m3 en moyenne sur 24 heures (diffusion de recommandations sanitaires et comportementales).

La pollution de l’air ambiant par les particules ne constitue pas un phénomène nouveau selon le ministère et différentes actions des pouvoirs publics visent à réduire de manière pérenne les émissions de ces polluants dans l’air ambiant ainsi que de leurs précurseurs. La règlementation européenne relative à l’air ambiant, transposée en droit français, exige une information actualisée quotidiennement -notamment concernant le dépassement des valeurs limites- ainsi que la mise en œuvre de plans et programmes visant à réduire à long terme les concentrations dans l’air ambiant.

Les objectifs escomptés du ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables : améliorer de façon continue la qualité de l’air et informer de manière préventive, tout particulièrement les personnes sensibles, de la dégradation de la qualité de l'air et de l'évolution possible de la situation dans les jours à venir. Lors des épisodes de grande ampleur, une information nationale pourra venir compléter les dispositifs préfectoraux mis en place.

Le ministère souligne que ce nouveau dispositif sur les particules s'ajoutera également à l'information d'ores et déjà disponible concernant les dépassements des valeurs limites annuelle et journalière applicables aux PM10 (nombre de jours de dépassement du niveau de 50 µg/m3 notamment). Les nouvelles modalités de mesure des particules mises en place depuis le 1er janvier 2007 ont révélé dans certaines régions des pics de pollution dont l’ampleur et la fréquence n’étaient pas attendues : c'est pourquoi il a souhaité un renforcement de l’information du public sur les particules en suspension dans l'air ambiant.

(Source : ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables Photo : Caradisiac)