La baisse des prix aura bien été effective et quasi instantanée, comme le confirme le cabinet du ministre de l'Economie et des Finances. Pierre Moscovici « souligne » dans son communiqué la baisse de l'ordre de 6,2 centimes par litre pour le diesel (qui est maintenant à 1,397€/l) et le SP95 (qui est à 1,586€/l, en moyenne). Il réaffirme également qu'un dispositif de surveillance pour « suivre les engagements des professionnels ». Cette surveillance, assurée par l'Observatoire des marges et de prix, est censée faire respecter partout en France ce qui a été décidé conjointement par l'Etat et par les pétroliers.

D'un autre côté, le gouvernement estime que l'effort consenti sur les prix des carburants devrait coûter 300 millions d'euros à l'Etat. Il aurait été intéressant qu'un organisme indépendant se charge de surveiller si la baisse à la pompe et les 300 millions de pertes n'allaient pas être répercutées ailleurs (ce qui sera certainement le cas). A vrai dire, le plus intéressant aurait été de savoir dans quel domaine l'Etat aurait compensé ce manque à gagner. Même constat pour les grandes surfaces qui vendent les carburants à prix coûtant. Qui va se charger de vérifier si les enseignes du secteur ne vont pas augmenter les prix des produits pour justifier de l'absence de marge à la pompe ?