Grosse déception, l’Ignis à deux roues motrices ne procure pas le confort de suspension de celle à transmission intégrale. Sans doute cette dernière accroche la moyenne grâce à un supplément de poids 60 kg qui atténue les sautillements et à son pont arrière rigide un peu plus prévenant que l’essieu rigide des versions traction. Nuance. Certes, l’amortissement progresse par rapport à la première Ignis, mais il reste perfectible et au total le confort de suspension est à peine supérieur par exemple à celui d’une Autobianchi/Lancia Y10 conçue il y a vingt ans, et certainement pas meilleur que celui du WagonR+.

Essai - Suzuki Ignis 1.3 DdiS : son diesel la sauve

Secoués comme un prunier sur mauvaise route, le conducteurs et ses passagers ne seront pas tous les jours à la fête.

Le comportement est assez plaisant sur une chaussée bien revêtue: pas trop sensible au vent latéral sur autoroute contrairement au Wagon R+ et en virage, l’avant élargit un peu la trajectoire (sous-virage), l’arrière relativement mobile permet de la resserrer gentiment au lever de pied. C’est facile à gérer si on n’arrive pas trop vite, mais en manœuvre d’évitement ou sur route dégradée, c’est parfois un peu trop vif et pas toujours parfaitement prévisible. Il aurait été préférable de disposer d’un contrôle électronique de trajectoire qui commence à se généraliser également dans cette catégorie de véhicules. Sur le mouillé, le couple conséquent réussi à mettre à mal le train avant. On qualifiera la motricité de passable. Direction à assistance électrique et freinage corrects, ABS aussi.

Au total, le compromis confort/comportement n’atteint malheureusement pas celui de la version 4x4, et encore moins celui de la Fiat Panda équipée du même moteur.