Les marchés sont sensibles et les entreprises prennent donc des gants lorsqu'il s'agit de communiquer sur leurs résultats. Pour éviter les effets de surprise dévastateurs sur les cours des actions, on annonce des prévisions à longueur d'année que l'on reconsidère à intervalles réguliers. Face à la situation actuelle du marché européen, les prévisions sont franchement baissières. Renault explique que les ventes dans cette zone vont peser sur le résultat global. Au troisième trimestre, le Chiffre d'Affaires atteint 8,45 milliards d'euros (-13,3%) pendant que les ventes reculent de 5,8% à 596,064 unités. L'objectif de ventes record (au-delà des 2,07 millions de 2011) s'éloigne.


Si le groupe maintient son objectif de free cash flow (flux de liquidités, en gros la trésorerie disponible) opérationnel positif, la baisse continue du marché européen inquiète de plus en plus d'autant plus que la visibilité sur la fin d'année est très mauvaise. Le groupe a confirmé sa prévision d'une baisse des ventes de 8% en Europe et de 13% en France dans le meilleur des cas. Des chiffres qui amèneraient à une baisse totale des ventes d'environ 5%.

Hors Europe, le groupe a vu ses ventes augmenter de 7,7% au 3eme trimestre notamment au Brésil et en Russie, ses 2eme et 3eme marchés derrière le marché domestique. Si l'on rapporte ce chiffre à la baisse de 18,4% des ventes en Europe au 3eme trimestre, cela signifie que Renault et Dacia ont réalisé 55% de leur volume de vente hors d'Europe. C'est une première.


Depuis le début de l'année, le titre Renault a gagné 32% après avoir perdu 38% en 2011.


via l'usine nouvelle