Pour succéder à la 156, la 159 ne fait pas les choses à moitié avec une longueur de 4,66 m soit une progression de plus de 22 cm par rapport à la 156. La différence avec la 166 est désormais plus que symbolique puisqu’elle n’est que de 6 cm. On peut d'ores et déjà prédire sans trop s'avancer que la 159 risque bien d'entraîner la mort prématurée de la 166.

Mise à part la longueur, toutes les dimensions progressent que ce soit la largeur (+ 8,7 cm) ou l'empattement qui gagne 10,5 cm. Tout cela donne l'impression d'une berline statutaire mais surtout rivée au bitume, ce qui augmente encore le coté bestial de la belle. On imagine bien sûr que cet accroissement profite à l'habitabilité or il n'en est rien car ce sont principalement les zones de déformation qui en profitent.

Essai - Alfa Romeo 159 : la nouvelle impératrice du trèfle

En effet, l'habitabilité de la 159 s’est accrue par rapport à la 156 mais elle reste décevante. Si les passagers avant bénéficient d'une position de condition presque idéale grâce à des sièges particulièrement bien dessinés et enveloppants, les occupants des places arrière seront moins bien traités. Même si le constructeur affirme, je cite, "une personne mesurant 1,88 m, assise à l'avant, permet à un passager de 1,79 m de s'installer confortablement sur la banquette arrière"; la réalité est bien différente. Lors de notre test, nous avons pu constater un manque d'espace aux genoux et aux coudes. Un passager mesurant légèrement plus de 1,80 m devra composer avec des genoux frottants aux dossiers avant. L'accès est également loin d'être aisé et il faudra faire preuve de souplesse pour éviter le pavillon ou l'angle de la portière. Prudence donc… Parmi les autres critiques, il est dommage pour une familiale que la banquette ne soit prévue que pour deux passagers car le troisième devra se satisfaire d’une place centrale étroite et ferme en raison notamment de la trappe à skis. On est donc loin d'une Peugeot 407 par exemple ou même d'une Renault Laguna.

Essai - Alfa Romeo 159 : la nouvelle impératrice du trèfle

Situation presque identique pour le volume de chargement qui a augmenté de 27 litres mais qui reste bien en deçà des références du marché avec seulement 405 litres. C'est semblable à une 407 mais nettement moins bien qu'une Skoda Octavia par exemple. Déjà pénalisante, cette situation est aggravée par le fait que le coffre est mal dessiné et que l'accès n'est pas facile. On regrettera également la quasi-absence de modularité puisque la banquette rabattable 2/3-1/3 n'est pas de série dès l'entrée de gamme. Il faudra passer par le catalogue des options ou opter au minimum pour la finition Distinctive. Que dire du manque de rangements et de leur étroitesse ? La boîte à gants est réduite à la portion congrue et ce n'est pas l'accoudoir réfrigéré qui sauvera la situation puisque celui-ci peut tout juste accueillir une cannette de soda. Les rangements dans les portières ne peuvent contenir que des cartes et ce n'est pas les aumônières arrière qui viendront à votre secours.