C’est ce matin à 11 heurs précisément que le tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres) devait statuer sur le sort de l’équipementier automobile Heuliez. Comme l’espéraient les syndicats et comme on pouvait s’y attendre, sa décision a été de placer l’entreprise en redressement judiciaire.

Après une forte mobilisation du millier de salariés devant le tribunal de Niort hier avec Ségolène Royal à sa tête, le verdict était attendu dans une ambiance pour le moins électrique. C’est donc avec un grand soulagement qu’il a été accueilli, le tribunal plaçant l’entreprise en redressement judiciaire assorti d’une période d’observation de six mois au lieu d’une liquidation tant crainte, comme l’indique un communiqué de presse : « Le tribunal a placé l'entreprise Heuliez en redressement judiciaire et ouvre la période d'observation pour une durée ne pouvant excéder le 15 octobre 2009, en vue de l'établissement d'un bilan économique et social et de propositions tendant à la continuation ou à la cession de l'entrepris ».

Ce sursis de 6 mois supplémentaires devrait permettre à Heuliez de terminer de rassembler les 45 millions d’euros nécessaires à son renflouement, 30 millions d’euros ayant déjà été réuni notamment par l’Etat, via le Fonds stratégique d'investissement, et la région Poitou-Charentes, qui ont garanti respectivement un apport de 10 et 5 millions d’euros. EDF a de son côté aussi assuré une participation à hauteur de 5 millions d’euros, intéressé par la spécialisation de l’équipementier dans les véhicules électriques.

Une nouvelle audience aura le 24 juin afin de statuer sur la poursuite de cette période d’observation.