La tarification à l'heure dans les parkings publics semble avoir vécue. Grâce à la loi sur la consommation, dite loi Hamon, ce principe adulé par les enseignes gestionnaires des cites va être abandonné. Logiquement, l'automobiliste devrait s'acquitter de seulement ses minutes passées en stationnement, une opinion partagée par les sénateurs. Mais les lobbyistes ont choisi la double file pour accéder aux députés qui, eux, ont sorti de leur chapeau l'idée de payer par tranche de quinze minutes. Le dernier quart d'heure de cette aventure législative s'annonce rude.


Les sénateurs avaient pourtant fait l'essentiel en votant un amendement à la loi Hamon instaurant la tarification à la minute dans les parkings publics. Présenté par le sénateur Dallier, et soutenu par son homologue, Natacha Bouchart, cet amendement visait à rétablir un principe d'équité: ne payer que ce que l'on doit. C'est si simple que l'on se demande encore pourquoi ce n'est pas déjà le cas. Sans doute parce que l'automobiliste est un bon client.


Les députés, aussi, semblent partager cette nature. Mais d'une autre manière. Lorsque le texte leur est revenu, ceux-ci ont pensé que la tarification devait être organisé par tranches de quinze minutes et non sur la bases des seules soixante secondes. De quoi écorner l'objectif recherché de bonne gestion des flux de stationnement par la rotation optimale des emplacements de stationnement disponibles. Mais, aussi, de quoi rassurer les gestionnaires des parkings qui craignaient que cette révolution fasse passer un mauvais quart d'heure à leurs profits.


D'ailleurs, même si une nouvelle tarification voit le jour, ce ne sera pas pour tout de suite. Les parlementaires qui souhaitaient une application dès 2015 ont vu, sur ce point, leur copie remaniée. Cette nouvelle tarification ne pourrait se faire qu'à partir du 1er janvier 2016, le temps que les gestionnaires de parkings puissent s'adapter. On les connaît pourtant plus réactifs lorsqu'il faut encaisser.