La Ministre de l’Ecologie Delphine Batho aurait-elle signé l’arrêt de mort des ZAPA ? Destiné à purifier l’air, le dispositif prévoyait d’interdire l’accès des véhicules les plus polluants dans nos centres-villes. Une mesure que la Ministre a jugé socialement injuste : « Il n’est pas souhaitable de prendre des mesures de restriction de la circulation qui pénaliseraient les citoyens les plus modestes et qui pourraient être perçues comme une injustice sociale ».


Rappel des faits

Inscrit dans la loi Grenelle II, le dispositif lancé en décembre 2010 par Nathalie Kosciusko-Morizet visait à réduire la circulation automobile en excluant les véhicules les plus polluants des centres-villes, pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants.

La mesure aurait dû entrer en application début 2013, dans sept villes ou communautés de communes, pour que la France soit enfin conforme aux exigences européennes.

Séduits au départ par le projet, Bordeaux, Clermont Communauté, le Grand Lyon, Grenoble-Alpes Métropole, le pays d’Aix (13), Plaine commune (93) et Paris s’étaient portés volontaires pour tester le dispositif pour une durée de trois ans minimum. Mais finalement, aucune des sept villes ou communautés de communes intéressées à l’origine par le projet n’ont déposé de dossier de candidature.

La Ministre de l’Ecologie a alors décidé de revoir les ingrédients en janvier pour imaginer une nouvelle recette anti-automobile.