Wendelin Wiedeking l'a bien compris. La prise de pouvoir espérée (et tentée) du groupe VW n'a pas vraiment l'assentiment des personnels du groupe gobé. Si, au départ, le rapprochement VW-Porsche était vu d'un bon oeil puisque cela permettait au groupe en difficulté financière de se renforcer face à une éventuelle tentative de rachat d'un constructeur étranger, aujourd'hui, les réactions sont de plus en plus négatives chez VW, chez les dirigeants mais aussi chez les ouvriers. Par conséquent, le patron de Porsche va devoir convaincre le syndicats de ses intentions "pacifiques".

Il vient donc de déclarer qu'en cas de prise de participation majoritaire de Porsche chez VW, il donnait l'assurance que les représentants du personnel VW seraient traités d'égal à égal avec ceux de Porsche.

Si W.Wendeking a qualifié le deal de "loyal", ça n'est pas vraiment le même son de cloche au CE de VW. Pour ces derniers qui comptent actuellement 10 places au conseil de surveillance de VW, leur présence se réduirait largement. Avec seulement 3 places au futur conseil de surveillance de la société européenne récemment créée par Porsche pour "accueillir VW", les syndicats de VW trouvent la pilule dure à avaler.

Le fait est que VW représente 324.000 salariés contre seulement 12.000 pour Porsche !

En fait, la peur viscérale et compréhensible des syndicats de VW est de voir W.Wendeking s'attaquer "aux tabous" (et remettre en cause la covention collective) comme il l'a laissé croire en annonçant les intentions de prise de participation majoritaire de Porsche dans VW. Il a quand même précisé qu'il était "pour la fidélité à la convention" et au système de cogestion (employés-direction) cher aux Allemands.

La mariée consentante du début se fait de plus en plus rétive...

(via)