Essai - Renault Vel Satis  : le parti pris de l'originalité

Depuis la R16 dans les années 60, Renault n’a cessé de proposer des modèles haut de gamme à hayon, de la conventionnelle R30 à la discrète Safrane en passant par l’audacieuse R25, face à une concurrence largement fidèle à la forme 3 volumes avec coffre séparé.

La Vel Satis persiste, et signe, serions-nous tentés d’avancer, si on considère le parti pris d’originalité à propos du style extérieur. Il ne séduira certainement pas la majorité des clients habituels des grandes berlines haut de gamme mais il a le mérite de placer la Vel Satis ailleurs. Cette offre décalée trouvera sans doute assez d’amateurs pour les 49 000 exemplaires prévus annuellement. Une production légèrement supérieure à celle de la 607, loin des ténors germaniques qui flirtent avec les 200 000 unités chacun (grâce en partie, il est vrai, aux marchés d’exportation lointains comme les USA dont les constructeurs français sont absents).

Une habitabilité excellente

Le pavillon culmine à 1,58 m, soit 15 cm au-dessus de celui de la Safrane. Cette hauteur inhabituelle contribue à l’excellente habitabilité, ministérielle, face à la 607 et royale face aux allemandes - y compris la nouvelle Classe E, en garde au toit comme en longueur aux jambes. Elle pénalise en revanche l’aérodynamique, au même titre que le poids élevé constitue le tribut à payer pour obtenir une qualité de fabrication irréprochable et une sécurité passive qui ne se limite pas à la présence de 8 airbags.

Essai - Renault Vel Satis  : le parti pris de l'originalité

Ces deux caractéristiques, loin de constituer un handicap rédhibitoire, entraînent simplement une vitesse maxi moins élevée que ne le laisse présager la puissance des moteurs (facteur d’un intérêt tout théorique de nos jours) et une consommation supérieure à la moyenne d’environ 10 % malgré le bon rendement de la plupart des mécaniques retenues.