Présentation : une bonne bouille

Dans sa version définitive, la nouvelle petite Citroën a été l’une des principales vedettes du Salon de Francfort en septembre dernier. Certes, les courbes du pavillon et de ceinture de caisse sont moins marquées que celles du concept-car présenté au Mondial de Paris à l’automne 1998, mais elle en conserve la silhouette, avec un profil qui cumule les formes arrondies (capot, pare-brise, pavillon, hayon).

Bref, sa petite bouille sympathique a beaucoup fait jaser - sur un air de Saxo - depuis sa présentation statique, et il nous tardait d’en prendre le volant afin de vérifier si le ramage vaut le plumage. Dans l’ensemble, c’est oui.

La C3 inaugure une nouvelle plate-forme qui sera reprise par d’autres modèles de PSA. Elle grandit en tous sens par rapport à la Saxo qui continue pour l’instant sa carrière. A peine plus longue et plus large que la 206, elle gagne en revanche près de 10 centimètres en hauteur, rejoignant en cela la 307 et, au sein de sa catégorie, la récente Honda Jazz. Malgré cette "architecture volumique" qui procure une agréable sensation d’espace, l’habitabilité n’est pas extraordinaire pour les jambes à l’arrière. En fait, les places avant et le coffre ont été clairement privilégiés. La longueur habitable n’est pas supérieure à celle d’une Saxo, pourtant plus courte de 13 centimètres, pour mieux répondre à des impératifs de protection en cas de choc frontal. Ce sont sans doute ces exigences en matière de sécurité routière, qui expliquent l’épaisseur des montants de pare-brise, entravant un peu trop à notre goût la visibilité de ¾ avant.

Un habitacle flatteur

Le coffre offre une belle contenance, mais le seuil d’accès est relativement haut perché. Grâce à des suspensions inédites, le plancher qui cache une roue de secours aux dimensions normales a pu être abaissé de 5 à 6 centimètres. Ce puits profond intègre une tablette amovible "Moduboard" qui permet de compartimenter l’espace et d’offrir un faux plancher surélevé ou une aire de chargement plane une fois le dossier de banquette rabattu. C’est une des petites astuces pratiques qui renforcent l’attrait de la C3. Apparemment, ses concepteurs ont repris un peu l’esprit de la Twingo, une catégorie au-dessus et deux portes en plus. Elle sera en effet uniquement livrable en 5 portes, dès la mi-avril.

A l’indéniable "chien" de la carrosserie, s’ajoute une présentation intérieure plaisante, flatteuse bien que la qualité des matériaux employés et de la fabrication n’atteignent pas partout les standards de la nouvelle Polo. La planche de bord joliment dessinée reprend deux boîtes à gants côté passager, un discutable compteur digital au centre du bloc à instruments en demi-lune et d’originaux aérateurs façon alu satiné. Les sièges sont accueillants. Celui du conducteur réglable en hauteur (idem pour la colonne de direction sur les deux plans en série sur toutes les versions) procure une position au volant tout à fait bonne pour tous les gabarits. Le niveau d’équipement suit la bonne moyenne de la catégorie avec en plus quelques trouvailles comme le miroir à grande courbure pour surveiller la banquette dans le pack enfant. La version de base X qui sera commercialisée ultérieurement se trouve dénudée en élément de confort mais fait le plein comme les autres au chapitre sécurité avec 4 airbags, l’ABS et l’aide au freinage d’urgence.