Essai - Renault Mégane II : couronne méritée ?

Conforté par le succès de la Twingo et du Kangoo et après les tentatives des Avantime et Vel Satis - encore incertaines, Renault persévère dans le parti pris d’originalité stylistique avec la nouvelle Mégane. À notre connaissance, c’est la première fois qu’un grand constructeur ose véritablement sortir des sentiers battus dans le stratégique segment de marché des berlines compactes, le plus important en volume de ventes en Europe et le deuxième en France.

Rarement, une voiture a été si anti-conformiste

Essai - Renault Mégane II : couronne méritée ?

Leur politique consiste généralement à ne pas déplaire au plus grand nombre, comme en témoigne par exemple Peugeot 307 ou Volkswagen Golf. Ford a bien élargi, il y a quatre ans avec la Focus, la brèche entrouverte dans ce conformisme, auparavant par la Fiat Brava, mais indéniablement, la Mégane II va plus loin. Quant à savoir si les galbes de la dernière Renault séduisent, un sondage opposant la Peugeot 307 et la Mégane, effectué sur notre site juste après le Mondial de Paris, s’est soldé par une quasi-égalité entre l’une et l’autre sur plus de 10 000 votes d’internautes. Ce résultat est encourageant pour l’équipe de stylistes dirigée par Patrick Le Quément. On attend avec curiosité la suite du programme - à savoir la berline 4 portes, le break, le Scénic court et le long, toutes carrosseries prévues d’ici moins d’un an-, bouclé ultérieurement par le cabriolet (- coupé). On évitera pour notre part tout jugement subjectif. Notons simplement que l’aspect extraverti de l’engin ne pénalise guère l’habitabilité, la visibilité ou l’accès à bord et relativement peu l’aérodynamisme (pile entre la Golf et la haute 307), la vulnérabilité aux petits chocs (et leurs coûts : aile en Noryl, bas proéminent du hayon entre les feux arrière en plastique...) ou la capacité du coffre.

Essai - Renault Mégane II : couronne méritée ?

En tout cas, il n’y aura pas grand monde pour regretter la première Mégane née en 1995 à la ligne plutôt insipide en berline, et qui, à l’exception de la sécurité passive, progressait peu techniquement par rapport à la R19. Et, c’est bien connu, qui n’avance pas recule. En revanche, la nouvelle Mégane ne se contente pas d’innover en matière de style, elle possède d’indéniables arguments dans la plupart des domaines comme ce double essai de plus d’un millier de kilomètres nous a permis de le constater, aussi bien en version Coupé à essence presque basique (Pack Expression à 15 700 €) que pour la dCi 1.9 120 ch 5 portes en finition haute qui franchit gaillardement la barre des 20 000 €.