Le tour du propriétaire

Essai - Honda Accord Tourer 2.0i & 2.4 : au tour du break

L’air de rien, la septième génération de l’Accord marque un tournant dans la carrière du modèle. Par son gabarit à la hausse, elle flirte maintenant avec la catégorie des grandes routières plutôt que celle des familiales et surtout, grâce aux progrès accomplis en matière de prestations et de finition, elle glisse ostensiblement vers le segment supérieur D des sportives haut de gamme, dans la cour des Audi, BMW, Lexus, Mercedes ou Saab.

Il en va naturellement de même pour le break dénommé Tourer, présenté au Salon de Genève en mars dernier et d’ores et déjà commercialisé.

Au petit jeu des 7 erreurs, le Tourer se distingue de la berline par :

Essai - Honda Accord Tourer 2.0i & 2.4 : au tour du break

1 - Les dimensions à la hausse avec la longueur accrue de 8,5 cm, l’empattement allongé de 5 cm (d’où l’habitabilité arrière améliorée), la hauteur en progression de 3,5 cm et la voie arrière élargie de 3 cm.

2 - La masse à vide augmente de 127 kg, pour la 2 litres, à 150 kg pour la 2.4i.

3 - La suspension arrière à double triangulation remplace la multibras afin de gagner en encombrement, ce qui permet d’offrir un volume de coffre de 576 l au bandeau (160 litres de plus que la berline). Le record de la C5 (563 l) parmi les breaks de ce gabarit est battu. Toutes catégories confondues, plus long de dix centimètres que le Tourer, le nouveau break Classe E conforte la suprématie du précédent avec une soute de plus de 600 litres.

Essai - Honda Accord Tourer 2.0i & 2.4 : au tour du break

4 - Toujours pour gagner de la place, la roue de secours disparaît au profit d’un rangement de 50 litres sous plancher fermant à clef (43 litres quand le cache-bagages y est stocké), et d’un kit de réparation IMS avec compresseur (la roue galette reste disponible en option gratuite pour les récalcitrants).

5 - L’excellent sens pratique grâce au hayon arrière entièrement motorisé (à l’ouverture comme le nouveau Classe E et à la fermeture comme… le nouveau Classe E en option) et sécurisé (anti-pincement) à distance, la hauteur de seuil à 57 cm du sol raisonnable, le basculement en un seul mouvement et en un clin d’œil de la banquette (une cinématique magique proche de la Mazda 6 Wagon) permettant de disposer d’une aire de chargement rigoureusement plane, profonde de 1818 mm et large de 1310 mm au maxi (réduite à 1005 mm entre les passages de roues).

6 - La capacité maximale de 921 litres au bandeau, passe à 1657 litres (idem C5 break), en exploitant les 865 mm de hauteur (maxi) entre plancher et pavillon. C’est mieux que les Audi 6, BMW Série 5, Rover 75, Saab 9.5 et de peu, que la Volvo V70. Seules la Ford Mondeo et la Mercedes E ou les vieillissantes Opel Omega et Peugeot 406 font mieux. Pas de possibilité de deux places supplémentaires, Honda réservant cette éventualité à son hybride entre break et monospace, le Stream 2.0i.

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7 - La ligne de caisse très haute et montante jusqu’au-dessus des feux arrière et, à l’inverse, celle fuyante du pavillon procurent une réelle personnalité au Tourer, malgré une face avant (jusqu’aux piliers centraux) identique à la berline. On vous laisse évidemment juges du résultat ("Trop classe, trop américain, trop japonais, trop beau, trop bizarre, trop…"). Ces formes participent en tout cas à un bon Cx de 0,32 (excellent 0,26 pour la berline), à comparer au 0,31 d’une Audi A6 Avant. Enfin, la découpe plus large des portières arrière facilite l’accès à la banquette.

A part ces différences, c’est pratiquement bonnet blanc et blanc bonnet entre break et berline.