Il y a quelques jours, McLaren a ouvert ses portes à la presse à l’occasion de la présentation officielle de sa F1 2013 et du nouveau tandem de pilotes Button/Perez. Caradisiac y était, et vous convie à une petite visite en coulisses.
Ce que vous avez peut-être vu à la télé (ou ailleurs)...
Deux pilotes tout sourire, en l’occurrence Jenson Button et le nouvel arrivant Sergio Perez, heureux d’œuvrer à la réussite d’une grande équipe de Formule 1. Pour l’occasion, Button, le plus capé, est arrivé au volant d’un prototype camouflé de la P1, qui sera dévoilée sous sa forme définitive début mars au salon de Genève. L’auto a disparu aussi vite qu’elle était arrivée et peu d’informations techniques ont filtré pour le moment. Patience, ce n’est qu’une question de jours…
… et le reste
De très nombreuses voitures de course de toutes époques sont exposées dans le hall du bâtiment, autant de pièces dont s’enorgueillirait tout musée consacré à l’automobile. Toutes les F1 sont là, comme par exemple la MP4-8 pilotée par Ayrton Senna en 1993. Malgré un V8 Ford moins brillant que le V10 Renault qui équipait alors les Williams, Senna remporta cinq courses, dont sa cinquième victoire consécutive à Monaco.
Détail de la très jolie M7C, qui a débuté sa carrière au GP de Silverstone 1969. Particularité de la bête, dotée d’un V8 Cosworth de 3 litres, son aileron surplombant les roues avant afin d’augmenter l’appui. L’aérodynamique a fait quelques progrès depuis…
La fabuleuse F1 a connu de nombreux succès en compétition. Exposée dans le hall de Woking, la GTR n°59 qui a remporté les 24H du Mans en 1995, avec notamment le Français Yannick Dalmas au volant. Pour mémoire, notez que 64 exemplaires de la F1 « route » ont été produits, 6 F1 « LMS » (dont un pour l’homologation), 3 F1 « Longtail », 18 GTR, et 10 GTR « longtail ». Bref, une voiture rare. Et donc chère, ce qui explique le montant astronomique des réparations - 1 million d’euros - dont a récemment dû s’acquitter l’assureur de la F1 de l'acteur Rowan Atkinson.
Étrange auto, n’est-il pas ? La MP4-T5 « Soapbox » est la McLaren la moins polluante jamais produite, mais pas la moins brillante. Construite comme il se doit en fibre de carbone, en l’occurrence à partir du châssis d’une F1 GTR accidentée, capable de dépasser les 120 km/h, elle a remporté haut la main la course de caisses à savons du festival de Goodwood 2002.
Ambiance clinique, presque angoissante, dans les interminables couloirs aveugles de Woking. Ici, la partie souterraine reliant le bâtiment dédié au développement des voitures de course (MTC, McLaren Technology Centre) à celui des modèles de route, lequel couvre une superficie de 3,2 ha (MPC, McLaren Production Centre). Nul doute que Stanley Kubrick aurait tourné ici des plans intéressants…
Pas étanches, les McLaren de route ? Pour s’assurer du contraire, chaque véhicule sortant des chaînes est soumis à un test dit « de la mousson ».
La « baignoire » en carbone de la MP4-12C, sur laquelle se greffent les structures en aluminium supportant les trains roulants, ne pèse que 75 kilos. « Voilà plus de 30 ans (1981, NDLR) que tous nos modèles, de course comme de série, sont dotés de châssis en carbone », précise la marque.
Pièce maîtresse de la MP4-12C, son V8 3.8 biturbo développant désormais 625 ch. Résultat : 0 à 100 km/h en 3,1 s, une vitesse de pointe de 333 km/h et, même si cette valeur reste bien anecdotique s’agissant d’une supercar, seulement 279 g de CO2/km.
Arrivée en bout de chaîne, chaque voiture subit un contrôle qualité minutieux, un enjeu crucial. L’on se souvient qu’à la fin 2011, peu après le lancement, McLaren avait dû procéder à un rappel de ses voitures, alors affectées par des bugs électroniques. Les clients avaient alors reçu un courrier signé par Ron Dennis himself, un exercice qui avait dû passablement agacer ce dernier...
Sur des dizaines de mètres, des deux côtés d’une allée dans le grand hall, sont regroupés TOUS les trophées récoltés par McLaren en cinquante ans de compétition. Une culture de la « gagne » qui avait visiblement impressionné le Premier ministre David Cameron, lors de sa visite fin 2011 à Woking : « [ma] visite fournit la preuve que la Grande Bretagne possède encore une ingénierie, une capacité de fabrication et des techniques de production de classe mondiale. C'est en visitant de tels endroits que je reprends confiance en l'avenir. »
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