Essai - Fiat Doblò : gros bras, petite tête…

En découvrant le Doblò nouveau, vous serez en premier lieu frappé par son gabarit. Par rapport à son prédécesseur, sa longueur augmente de 14 cm, sa largeur de 11 cm et sa hauteur de 3 cm (ou 9 cm si l’on compte les barres de toit : il culmine alors à 1,90 m, gare aux accès souterrains). Une évolution rendue nécessaire si le Doblò veut continuer à boxer dans la même catégorie que ses rivaux français, eux aussi sous stéroïdes. L’italien gagne ainsi tant en terme de prestance que d’aspects pratiques, puisque son volume de chargement varie désormais de 790 dm3 en configuration 5 places à 3200 dm3 une fois la banquette arrière rabattue, ce qui en fait tout bonnement la référence du genre. Le Berlingo oscille de 675 à 3000 dm3, et le Kangoo est dans les choux (façon de parler) avec un volume variant de 660 à 2866 dm3. Précisons toutefois que le volume de chargement du Doblò aurait pu être encore augmenté de 200 dm3 si la deuxième rangée de sièges avait été amovible, mais celle-ci n’est que rabattable (dossier + banquette, et ce à 60/40). De plus, on aurait apprécié que lesdits sièges arrière soient coulissants. A ces « choix d’ingénieurs », nous aurions donc préféré des choix plus ingénieux... Notez également que le Doblò peut accueillir deux sièges supplémentaires dans le coffre (option à 800 €), lequel voit alors logiquement son volume fortement amoindri, voire anéanti. Toujours au chapitre pratique, nous vous déconseillons fortement la solution du hayon pour l’accès au coffre, car celui-ci nécessite un dégagement conséquent - à la fois vers l'arrière et en hauteur - pour s’ouvrir sans encombres. Malgré leur connotation utilitaire, les portes asymétriques à ouverture verticales proposées en option gratuite nous apparaissent bien plus judicieuses. Evoquons également le "problème" du bras inférieur de l’articulation des portes latérales coulissante. Imposant et placé dans la trajectoire du pied, celui-ci représente une source de « bobos » potentielle pour les jambes d’enfants qui seraient trop pressés de descendre… Bref, ce que l’on accepte d’une camionnette devient plus difficile à avaler pour une familiale.

Côté matériaux, l’auto paie le tribut de ses origines utilitaires et vous propose une farandole de plastiques durs peu agréables au toucher, et qui participent de l’ambiance un peu « cheap » qui se dégage dans l’habitacle. C’est d’autant plus regrettable que le design intérieur apparaît soigné, et que l’ergonomie des commandes est bonne. Autre bon point, une dotation de série plutôt généreuse. L’antidérapage ESP, l’ABS, le système de retenue en côte et quatre airbags (frontaux + latéraux) sont disponibles dès le premier niveau d’équipement "Team". Un arsenal que complètent la climatisation manuelle, l’autoradio CD et les rétroviseurs électriques au niveau intermédiaire "Dynamic". Enfin, la version haut de gamme "Emotion" qui nous intéresse aujourd'hui ajoute régulateur de vitesse, climatisation automatique, autoradio CD MP3 et jantes alliage. Une proposition plus que décente, donc.