3. Présentation intérieure

Dans ce domaine, il y a vraiment un modèle qui se détache : la Peugeot 508. La montée en gamme est significative avec une qualité de fabrication soignée et des matériaux valorisants. Deux éléments qui étaient les points faibles des berlines françaises. Peugeot a indéniablement comblé son retard avec les modèles allemands. Même constat également pour Citroën. Renault  ne démérite pas avec une qualité plutôt bonne mais l’impression que dégage la  planche de bord est un cran en dessous des deux modèles de PSA.  Le bonnet d’âne revient à la Mondeo et à l’Insignia qui sont dotées d’univers trop sombre aux plastiques durs décevants.

Rien de très nouveau à bord, la hiérarchie est à peu près respectée. Qualité perçue, ergonomie de la Passat sont toujours excellente, mais l’intérieur reste triste et le niveau d’équipement se situe en retrait. Le high tech et les différentes aides à la conduite sont en options sur la plupart des niveaux de finitions. La 508 progresse d’un bon cran par rapport à la 407, la finition et la qualité des matériaux sont impeccables, et l’équipement de série est décent pour la plupart des versions. La Laguna s’en sort pas mal sur tout ces points et mérite amplement la troisième marche du podium. L’Insignia se distingue par des sièges ergonomiques (option) confortables, mais la qualité des matériaux est inégale et l’ergonomie des commandes un peu fouillis. La Mondeo avoue son age et ferme à nouveau la marche en raison de sa présentation plus clinquante que qualitative malgré un rapport prix/équipement attrayant

La star dans ce domaine est sans conteste la 508. Une finition soignée, des matériaux raffinés. L’univers est résolument haut de gamme face à celui d’une Opel Insignia desservie par ses plastiques durs. La Passat est un modèle de tristesse, mais sa qualité de finition est à souligner. Même critique concernant la Mondeo, qui affiche un standing en retrait. L’ergonomie de la Laguna est réellement perceptible, mais le dessin de l’habitacle ne m’a pas convaincu.

Comme à l'extérieur, la C5 tranche par son originalité, en reprenant le moyeu fixe du volant cher à la marque et un bloc de compteur particulièrement réussi mais avec cependant une partie climatisation un peu trop chargée en bouton. Une fois encore, elle arrive à égalité avec la Passat et sa jolie planche de bord (même si l'horloge semble un peu anachronique), mais toutes les deux ne peuvent que s'incliner face à l'élégance de la Peugeot 508 qui met la barre très haut, tellement haut qu'on se croirait dans une voiture de catégorie supérieure.

En entrant dans les habitacles, les sensations sont un peu différentes. Pour le coup, l'Opel Insignia en prend pour son grade, je la trouve trop triste, trop noire. De plus la multiplication des boutons nuit à l'ergonomie. C'est cette multiplication des boutons qui me fait aussi regretter l'intérieur de la Peugeot, il y en a sur la console, au niveau du levier de vitesse, et même dans le rangement à gauche du volant pour le système de vision tête haute. Dommage car le dessin est agréable. Ensuite Mondeo et Laguna se valent. La Renault est aérienne et la Ford bien équipée. Et pour moi la C5 surclasse les autres : même si l'ergonomie du volant laisse à désirer, j'adore le moyeu fixe, ainsi que le dessin aérien de la planche de bord, aux matériaux et assemblages valorisants.

Si le style extérieur est légèrement osé pour son segment, l’habitacle de l’Opel Insignia adopte en revanche un dessin plus conventionnel et un peu dépassé. Mon choix se porte donc sur la Renault Laguna. Les instruments de conduite sont bien agencés et tombent naturellement sous la main. Pommeau de vitesse en aluminium, volant sportif en cuire avec un net plat, on finit par oublier que l’on dans une familiale avec cette ambiance à bord bien plus dynamique que chez ses concurrentes de ce comparatif.