Les familles nombreuses vont enfin pouvoir accéder à l’hybridation. Car le  Prius + peut embarquer jusqu’à 7 passagers dans une carrosserie qui n’est pourtant allongée que de 16 centimètres (4,62 m contre 4,46) par rapport à celle de la berline dont il reprend la plateforme, elle aussi étirée de 8 cm au niveau de l’empattement. Un tour de force permis par l’adoption d’une batterie Lithium Ion suffisamment compacte pour être positionnée dans la console centrale séparant les deux sièges avant. En effet, comparée à celle de type nickel métal hydrure installée dans le coffre de la version 5 places notamment commercialisée aux États-Unis, la batterie du Prius + est à la fois plus compacte (67 litres contre 88) et plus légère (32 kg contre 42).

Prise en mains - Toyota Prius + : le premier monospace hybride pour l'Europe

Autre avantage de cette architecture, l’aspect pratique a pu être soigné avec un coffre de 535 litres en configuration 5 places, 200 litres en 7 places. Enfin, en ne culminant qu’à 1,57 m, le Prius + reste relativement bas et élancé pour un monospace ce qui permet de contenir sa traînée aérodynamique et donc sa consommation. Dans le même ordre d’idée, la prise de poids a été limitée à 80 kg par rapport à la berline grâce notamment à l’adoption d’un toit panoramique en polycarbonate, 40% plus léger qu’un élément de même surface en verre.


Mesure salutaire, car batterie mise à part, le Prius + reprend la même mécanique que la version 5 places américaine, soit, à peu de chose près, celle de la berline. Le 4 cylindres 1.8 à cycle Atkinson de 98 ch fait toujours équipe avec un moteur électrique et un générateur, pour une puissance combinée de 136 ch. Seul le rapport final de transmission est raccourci de 13% par rapport à une Prius, afin de préserver le niveau de reprises malgré les légères augmentations de masse et de surface frontale.

Prise en mains - Toyota Prius + : le premier monospace hybride pour l'Europe

Un raccourcissement de transmission qui nous est apparu assez sensible à l’essai. En effet, si le propriétaire de Prius ne sera nullement dépaysé par la prise en main du Prius +, il ne pourra que constater une tendance beaucoup plus nette de la version monospace à «l’effet mobylette», c’est-à-dire à emballer le moteur thermique de manière précoce à la moindre sollicitation de l’accélérateur. Ce phénomène est logiquement moins sensible en mode ECO qu’en Power, mais alors ce sont les reprises qui manquent de vigueur. Et il faut garder à l’esprit que notre courte prise en mains était effectuée à vide. Autant dire qu’en charge et sur route, il est à craindre que la mécanique montre rapidement ses limites. Ce qui n’empêche pas le système hybride du Prius + de se montrer toujours très convaincant en circulation urbaine, qu’il s’agisse du confort d’utilisation ou de consommation. Autant dire que plus encore que la berline, le Prius + ferait un excellent taxi!

Toyota annonce une consommation mixte normalisée de 4,3 l/100 km, soit 99 g/km d’émission de CO2, ce qui permettra au Prius + d’accéder aux 2000 euros de bonus accordés par l’état aux véhicules hybrides émettant moins de 110 g/km. Si le tarif n’est pas encore complètement arrêté pour la France, il devrait être de 31700 euros en Allemagne. De quoi laisser espérer un positionnement très compétitif sur le marché hexagonal!