Tout commence avec le B-Max de 4,07 m affiché à partir de 11 990 € et pouvant accueillir cinq personnes, puis vient le C-Max de 4,37 m démarrant à 22 900 € et son frère aîné le Grand C-Max de 4,51 m dont les tarifs débutent à 24 200 € et embarquant jusqu'à 7 personnes. Fraîchement sorti, le S-Max mesure quant à lui 4,79 m avec un ticket d'entrée à 33 600 €, et, enfin, arrive celui qui chapeaute la gamme, le tout nouveau Ford Galaxy de 4,84 m, présenté au Salon de New York en avril dernier. Les premières livraisons françaises débuteront en octobre de cette année, mais nous avons pu en prendre le volant pendant quelques heures dans le West Sussex, en Angleterre, en marge du Festival of Speed de Goodwood le week-end dernier.


Sans surprise, sa ligne reprend les derniers codes stylistiques de la marque au niveau de la face avant, avec des feux effilés entourant cette calandre toujours très Aston Martin, mais l'arrière se présente plus comme une évolution de la génération précédente, avec une vitre de hayon prolongée d'une partie noire jusqu'à des feux de forme inchangée. Avec seulement 5 cm supplémentaires mais un prix d'appel de 37 100 €, soit tout de même 3 500 € de plus, qu'offre donc le Galaxy par rapport au S-Max ?


Prise en mains – Ford Galaxy : le navire amiral

La majeure différence vient en fait de leurs hauteurs respectives, le premier culminant à 1 747 mm contre 1 658 pour le second, ce qui modifie profondément la silhouette mais aussi l'habitabilité. Là où le S-Max offre une apparence plus dynamique, le Galaxy ne fait aucune concession pour garantir le maximum d'espace à bord à ses sept passagers. Les trois de la seconde rangée ont ainsi chacun droit à un siège indépendant pouvant être avancé et reculé et au dossier inclinable, et les occupants des deux derniers strapontins ne sont pour une fois pas forcément les perdants à la courte paille. Cela commence par le système « Easy Entry » qui permet d'incliner et de faire basculer d'une main les sièges de la seconde rangée pour garantir un accès généreux, même si vous avez plus de 14 ans ou n'avez pas la flexibilité d'un gymnaste ukrainien. Une fois installé, le confort est acceptable, même pour un adulte, ce que j'ai pu constater pendant près de deux heures sur le chemin du retour entre Chichester, lieu de notre essai, et l'aéroport d'Heathrow. Aucun problème au niveau de la tête, une place suffisante pour caler mes jambes de journaliste d'1,83 m malgré un confrère à peine moins grand sur le siège juste devant, mais c'est sans doute au niveau de la largeur aux coudes que ce sera un peu plus compliqué si le second strapontin est occupé.


Prise en mains – Ford Galaxy : le navire amiral
Prise en mains – Ford Galaxy : le navire amiral
Prise en mains – Ford Galaxy : le navire amiral


Évidemment, pas de miracle, dans cette configuration sept places, le volume de coffre se limite à la portion congrue avec 200 litres tout en hauteur. Agrandir la capacité de chargement a toutefois été rarement aussi peu fatiguant avec l'ouverture du hayon en passant le pied sous le pare-chocs (en option à 600 € ou de série en finition Titanium) permettant d'accéder ensuite à la console de commande du système Easy Fold (en option à 200 € en finition Titanium) qui non seulement replie et déplie électriquement les deux strapontins, offrant alors 689 litres sous la tablette, mais rabat aussi les trois sièges de la seconde rangée pour atteindre un maximum de 2 339 litres. Ces chiffres la placent plutôt en dessous de ses concurrents de longueur identique que sont le Renault Espace et le Volkswagen Sharan sauf pour la configuration deux places, avec 260, 680 et 2 035 litres pour le français et 300, 955 et 2 297 litres pour l'allemand.


Prise en mains – Ford Galaxy : le navire amiral
Prise en mains – Ford Galaxy : le navire amiral
Prise en mains – Ford Galaxy : le navire amiral


Sous le capot du Galaxy, c'est 2,0 l TDCi ou rien mais disponible en quatre niveaux de puissance : 120, 150, 180 et même 210 ch une fois passé au biturbo. Le 150 et le 180 peuvent être associés à une boîte mécanique ou à la Powershift automatique à six rapports (cette dernière étant de série avec le 210), et même à une transmission intégrale i-AWD. Curieusement, les consommations et donc les émissions de CO2 sont identiques sur les niveaux de puissance de 120 à 180 ch, avec 5,0 l/100 km en mixte et 129 g/km de CO2 en boîte manuelle. Notre modèle d'essai est une version traction en 180 ch et PowerShift. Avec un 0 à 100 km/h annoncé en 9,8 s, cela semble être une bonne combinaison pour ce monospace de 1 760 kg à vide, surtout si vous prévoyez d'utiliser régulièrement les sept places à bord, les 400 Nm se chargeant de leur côté des reprises.


La qualité de l'amortissement est sans reproche, avec une prise de roulis maîtrisée, mais les pneus en 245/45 recouvrant les jolies jantes en 19 pouces se chargent de retransmettre sèchement les imperfections de la route pour le moins fréquentes sur le réseau routier secondaire britannique. On ne saurait trop vous conseiller une nouvelle fois de vous cantonner aux 17 pouces de série avec pneus en 235/55. Il conviendra toutefois de confirmer ces bonnes premières impressions globales avec un modèle en conduite à gauche offrant des repères plus familiers.


Prise en mains – Ford Galaxy : le navire amiral

Comme pour le S-Max, l'un des principaux progrès du Galaxy se trouve du côté de la planche de bord. En effet, Ford s'éloigne enfin de son goût pour la surabondance de boutons, aussi disgracieuse que peu pratique, sans pour autant tomber dans le tout tactile nécessitant une longue accoutumance pour un bon compromis entre les deux. L'ensemble est désormais clair et épuré et le progrès dans le choix des matériaux ne gâche rien.


Seulement deux niveaux de finition seront proposés aux particuliers : Trend affiché à partir de 37 100 €, et Titanium démarrant à 41 100 €. Le premier, déjà très complet, embarque de série climatisation automatique bizone, sept sièges individuels, rétroviseurs réglables et rabattables électriquement ainsi que chauffants, régulateur et limiteur de vitesse et système de navigation avec écran couleur de 8 pouces, Bluetooth, deux prises USB ainsi que neuf haut-parleurs. Le haut de gamme ajoute pare-brise chauffant, démarrage sans clé et hayon mains libres, climatisation automatique trizone, écran dix pouces, système audio Sony, sièges avant chauffants, aide au maintien dans la voie, caméra de recul, reconnaissance des panneaux de signalisation et système de prévention de collision avec freinage automatique d'urgence.


La liste des options est de taille respectable et comprend notamment système de stationnement semi-automatique perpendiculaire et parallèle (250 €), surveillance des angles morts avec alerte de véhicule en approche (450 €), caméra 180° (400 €), phares 100 % LED adaptatifs (1 250 €), régulateur de vitesse adaptatif (1 000 €, 500 € en finition Titanium) et sellerie cuir avec réglage électrique des sièges avant (2 000 €).


Prise en mains – Ford Galaxy : le navire amiral

La gamme du nouveau Ford Galaxy


Moteur

Boîte de vitesses

Transmission

CO2 (en g/km)

Finition

Prix

Malus

2.0 TDCi 120 ch

Mécanique

Traction

129

Trend

37 100 €

-

2.0 TDCi 150 ch

Mécanique

Traction

129

Trend

38 600 €

-

2.0 TDCi 150 ch

PowerShift

Traction

139

Trend

40 300 €

+ 250 €

2.0 TDCi 150 ch

Mécanique

i-AWD

139

Trend

40 600 €

+ 250 €

2.0 TDCi 150 ch

Mécanique

Traction

129

Titanium

41 100 €

-

2.0 TDCi 180 ch

Mécanique

Traction

129

Titanium

42 600 €

-

2.0 TDCi 150 ch

PowerShift

Traction

139

Titanium

42 800 €

+ 250 €

2.0 TDCi 150 ch

Mécanique

i-AWD

139

Titanium

43 100 €

+ 250 €

2.0 TDCi 180 ch

PowerShift

Traction

139

Titanium

44 300 €

+ 250 €

2.0 TDCi bi-turbo 210 ch

PowerShift

Traction

147

Titanium

45 800 €

+ 900 €

2.0 TDCi 180 ch

PowerShift

i-AWD

149

Titanium

46 300 €

+ 900 €


Le rival tout désigné du Galaxy est sans aucun doute le Volkswagen Sharan fraîchement restylé mais l'allemand vend ses services substantiellement plus cher, à par exemple 40 060 € pour la version 2,0 l TDI 150 en finition Confortline contre 38 600 € pour le Ford avec le 2,0 l TDCi 150 ch en finition Trend très proche. De son côté, le Renault Espace, au concept un peu plus flou naviguant entre monospace et SUV, s'échange, lui, contre 39 200 € avec le 1,6 l Dci 160 ch en finition Zen un peu mieux équipée mais moins habitable et à laquelle il faut rajouter 1 500 € pour la configuration 7 places.