Alors que le cours du baril de pétrole vient d'atteindre son plus bas niveau depuis des années (78 dollars le baril pour livraisons en Novembre), l'organisme de défense des consommateurs vient mettre un coup de projecteur sur les pratiques des pétroliers qui ont profité de la hausse de cette été pour revoir leur marge à la hausse, notamment sur le diesel.

D'après UFC-Que choisir, l'inflation historique de plus de 15% en 1 an du prix du gazole n'est pas à mettre sur le seul dos des cours du baril mais également sur celui des pétroliers qui ont jugé la conjoncture favorable pour revoir leurs marges sur l'activité de raffinage.

Ainsi, plus de 40% de cette augmentation de prix du gazole est due à la simple augmentation de la marge des pétroliers. La hausse fut donc quasiment 2 fois plus importante que ce que la seule montée du prix du baril aurait provoquée.

Autre grief, il semble qu'en refusant d'investir dans le secteur du raffinage alors que la demande croissante l'imposait, les compagnies pétrolières ont créé un manque artificiel qui fait mécaniquement augmenter les cours, le prix à la pompe et donc leurs profits. UFC-Que choisir fait état d'un "déficit croissant des capacités de raffinage sur le segment du distillat moyen regroupant le diesel, le fioul et le kérosène", déficit auquel les compagnies pétrolières n'ont pas souhaité répondre en investissant comme il se doit pour permettre de subvenir à la demande que tous les indicateurs du marché inscrivaient à la hausse.

Bref, le cours du prix du baril a bon dos.

via autoactu