L’intérêt numéro un est de faire revenir les chauffeurs de taxis sur la capitale : selon les prévisions de la direction régionale de l’équipement d’Ile-de-France, 500 à 600 taxis supplémentaires devraient redescendre sur Paris. La mesure le permettrait de gagner environ 10 minutes sur un trajet qui en comptait entre 30 et 40 aux heures de pointe. Ce gain de temps a un effet pervers évidemment pour les laissés pour compte : l’automobiliste lambda en perdrait au moins 5…

Ce que pensent les taxis

Le président de la Chambre syndicale des artisans taxi, Alain Estival s’est déclaré « satisfait », puisqu’il s’agit d’un « combat vieux de vingt ans pour obtenir cette voie. » D’après lui : « Cela va avantager les taxis sur ce point noir de la circulation francilienne. Nous avions même proposé que le covoiturage soit autorisé, mais le Ministère de l’Intérieur s’y est opposé. Nous espérons que l’essai soit concluant, que l’aménagement deviendra pérenne, et que nous aurons ensuite 5 km supplémentaires de voie dédiée. »

Ce que pensent les automobilistes

Sans surprise, l’heure n’est pas à la fête pour les automobilistes particuliers, qui voient les embouteillages devenir encore plus importants. Robert Palluat de Besset, président délégué Paris Ile-de-France de l’Automobile-Club a déclaré : « C’est une restriction pour les véhicules particuliers, qui ne va pas améliorer la situation pour ce tronçon déjà chargé. C’est une expérience que l’on avait déjà tentée il y a vingt ans et qui avait été abandonnée au bout de trois mois. Là, on la teste pour faire plaisir aux taxis, au début de l’été, alors qu’il y a moins de monde sur les routes. Cela ne durera pas. »

Les esprits s’échauffent chez les automobilistes, mais la mesure est encore au stade expérimental : nous ferons un premier bilan dans trois mois.