L'info nous vient du pays des kangourous et de la grande barrière de Corail. Là où le soleil brille sur la tête des cadors de la finance. Et les traders australiens, teint hâlé et cheveux dorés, s'affichent sans complexe au volant de bolides rutilants portant cheval cabré sur leur calandre.

Mais la crise est passée par là. Terrible, brutale. Les montants des bonus de ces rois de la finance, indexés sur le cours de l'action, se sont réduits à peau de chagrin. Du coup, difficile d'assumer les frais d'entretien de ces belles italiennes, entre autres…

C'est pourquoi les vendeurs de voitures de luxe les voient débarquer, le V8 entre les jambes, près à se saigner pour se débarrasser de ces bolides désormais encombrant.

Normal Elkordi est vendeur de voiture de luxe à Sydney. Et il voit défiler les aigles déchus de la finance, qui sont prêt à vendre à perte leur bolide. Il n'avait jamais assisté à un tel mouvement. Plus les marchés financiers baissent, plus les "golden boys" et les jeunes cadres débarquent chez lui dans l'espoir de se défaire sur le champ de leur prestigieuse monture.

Pour une Ferrari acheté neuve 507 000 dollars australiens, Normal rachète à 380 000 dollars si elle a tout juste un an. Car le problème, dit-il, est de retrouver un acheteur derrière.

D'ailleurs, le salon automobile de Sydney a ouvert ses portes il y a 8 jours, en l'absence de nombreuses marques premium, telles Audi, BMW et Mercedes.

Et il ne faut pas se leurrer, ce qui se passe en Australie se passe dans tous les pays possédant de grosses places de marché, et dont les traders souffrent de façon équivalente. Enfin souffrent, ils pourront toujours manger à la fin du mois soyons clairs… Mais il leur faudra troquer leur belle italienne contre une "simple" allemande… Les temps sont durs…

Source : AFP et 7sur7.be