La Fabbrica Italiana Automobili Torino voit le jour au cours de l’été 1899. Cette société est née de la volonté d’un groupe d’associés dirigé par Giovanni Agnelli et le comte Carlo Biscaretti Di Ruffia. Avant même sa naissance, il y a déjà une auto en production, il s’agit d’un modèle 3 ½ HP équipé d’un moteur bicylindre. Il a été produit dans lapetite usine rachetée aux frères Ceirano.


Quelle Fiat choisir ?


Rapidement, un deuxième modèle arrive sur la “chaîne“ de production, une 6 HP. Devenu le “patron“ en 1902, Giovanni Agnelli va mener une politique prudente qui consiste d’une part, à créer des autos qui ne seront pas trop originales (les Fiat ne sont pas très en avance sur leur temps), mais qui apporteront à la petite firme un volume de production conséquent et d'autre part, afin de mener à bien ces projets on comptera avant tout, sur l’autofinancement. Cela permettra à la firme pendant les premières décennies de sa vie, de résister à de nombreuses crises financières qui vont bousculer le pays. Agnelli veut aussi promouvoir sa marque par le biais de la course automobile et la reprise de la petite usine Ceirano, a permis à Fiat de s’offrir la collaboration de futurs grands pilotes de course : Felice Nazzaro et Vicenzo Lancia. Ceux-ci et bien d’autres vont porter haut les couleurs de la Fiat dans les premières années du XXe siècle.   

La marque italienne va comprendre que son salut repose dans la création d’autos de faible cylindrée, dont le tarif est modéré pour plaire au plus grand nombre. En 1912, le lancement de la Fiat Zero va montrer clairement l’orientation de la marque. C’est la première auto à être équipée d’un moteur de “faible“ cylindrée (1,9 l) et à être vendue à un tarif raisonnable qui va baisser grâce à des avancées spectaculaires dans la méthode de fabrication. Pratique, cette auto permet de transporter quatre personnes et 50 kg de bagages (capacité de charge : 300 kg). Moderne, elle va recevoir une installation électrique de 12V en 1915, sa dernière année de production. En 1915, Fiat entame la construction de l’usine du Lingotto qui est la plus grande d’Europe à l’époque. Elle dispose d’installations modernes et de sa propre piste d’essai (à ciel ouvert sur le toit). C’est aussi l’époque où les Fiat adoptent comme patronyme un chiffre. Ainsi la 70, produite pendant la guerre pour fournir l’armée italienne, les 501 Torpedo 505 et 510 berlines de 1919, puis la 509 de 1925 que nous connaissons bien parce qu’il s’agit de la voiture de Gaston Lagaffe dans les bandes dessinées de Franquin… Et aussi, la 520 de 1927 qui est la première Fiat à adopter le volant à gauche de série…

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Les années trente marquent l’arrivée d’une nouvelle équipe technique composée des ingénieurs Fessia (qui partira ensuite chez Lancia) et du jeune Dante Giacosa qui va devenir le père des Fiat modernes. C’est alors qu’il est promu chef du bureau technique que va naître la 1500 de 1935 qui affiche une carrosserie aérodynamique et des roues avant indépendantes. Mais c’est avec l’arrivée de la Fiat Topolino (ce qui veut dire petite souris) que la marque va devenir vraiment populaire. Vendue moins de 10 000 Lires elle va dans sa première version être produite jusqu’en 1948 avec un moteur de 569 cm3 de 13 ch. Sa carrière sera très longue puisqu’elle s’arrêtera en 1955 (plus de 500 000 exemplaires produits). Avant-guerre, en plus de la Topolino, Fiat va créer la 1100  puis la 2800 équipée d’un six cylindres de 85 ch. Afin d'augmenter la production, l’usine de Mirafiori est construite en 1937.

Quelle Fiat choisir ?

 

Après la guerre, la reprise est difficile. Bénéficiant du plan Marshall Fiat reconstruit ses usines et peut enfin voir l’avenir en rose. En 1950, la 1400 devient la première Fiat à coque autoporteuse. Elle est aussi équipée d’un système de climatisation et se dote d’un moteur diesel. La 8V de 1954 est quant à elle un modèle de grand tourisme avec un bloc V8 de 2 litres et 105 ch. C’est aussi la première Fiat à roues indépendantes. Mais c’est dans le domaine des petites autos que Fiat va exceller. Avec la 600 en 1955 et surtout avec la Nuova 500 en 1957. Héritière de la Topolino, cette auto est équipée d’un petit bicylindre à refroidissement par air de 479 cm3 (13 ch) qui peut la propulser à 85 km/h. Les années cinquante marquent aussi la montée en puissance de Fiat dans des domaines autres que l’automobile : bateau, aviation militaire, tracteurs… Des accords de coopération sont passés à l’étranger avec Zastava en Yougoslavie, Seat en Espagne, Lada en Union soviétique, Fiat-Polsky FSO en Pologne…

Quelle Fiat choisir ?

 

L’histoire de Fiat va ensuite se poursuivre avec des hauts et des bas. Parmi les bonnes choses, le processus de concentration mené à partir de 1970 qui va permettre à Fiat d’associer et de réunir sous son nom de nombreuses marques automobiles italiennes : Autobianchi (1964-1967), Lancia et Ferrari (1969), Alfa Romeo (1986), Innocenti et Maserati (1993)… En revanche, la marque va durement souffrir au début des années 2000, au point que l’on parle d’un rachat pur et simple par un concurrent. Mais Gianni Agnelli qui préside à l’époque va trouver la parade en s’associant à General Motors. Il échange 20 % des actions Fiat contre 5,6% des actions du groupe américain. L’accord prévoyait que GM pourrait et devrait racheter Fiat en 2005. Malheureusement pour lui, le groupe américain en difficulté ne pourra tenir ses engagements et devra payer un dédit de plus de 1,5 milliard d’euros. Cet apport d’argent frais lié à l’apparition de nouvelles autos comme la Grande Punto (ou Punto III) et la 500, va permettre à Fiat de sortir d’affaire. Sous la direction de John Elkann (héritier de la famille Agnelli) Président de Fiat Group et de Sergio Marchionne Administrateur Délégué de Fiat Group, la marque italienne va prendre le contrôle du groupe américain Chrysler (Chrysler, Dodge, Jeep…). Cela permet Fiat de développer des produits communs comme récemment les Jeep Renagade et la Fiat 500 X. La nouvelle entité juridique créée se nomme désormais FCA pour Fiat Chrysler Automobiles.