Retour aux programmes des présidentiables aujourd'hui avec le mouvement pour la France de Philippe de Villiers.

Concernant la sécurité routière, M. de Villiers se prononce aussi pour une politique plus souple en matière de répression, en proposant « d'appliquer raisonnablement les lois de la sécurité routière » :

  • Suppression du tout-radars
  • Intransigeance avec les chauffards
  • Maintien de la suppression des points du permis de conduire pour les infractions liées au fait de rouler 20 km/h ou plus au-dessus de la vitesse autorisée avec une simple amende dans les autres cas.

Concernant l'impact écologique, le président du MPF s'est engagé sur un point :

  • Faire de la France le premier pays producteur de pétrole vert.

Le candidat n'a pas signé le pacte écologique de Nicolat Hulot, mais a répondu aux questions posées par l'association FFMC (les motards en colère), donc je vous propose un extrait ici :

La sensibilisation à la conduite et aux risques routiers à l'école se limite aujourd'hui à un questionnaire pour l'obtention de l'Attestation Scolaire de Sécurité Routière (ASSR), et à 5 heures de formation pour le Brevet de Sécurité Routière (BSR). C'est insuffisant. Etes-vous favorable à une formation plus élaborée à l'école ? Que proposez-vous ?

Oui absolument. Je pense que la formation pour le Brevet de sécurité routière est notoirement insuffisante. Il faut le transformer en un véritable examen. Par ailleurs, je propose à l'école une heure par semaine d'enseignement du civisme. La sécurité routière fera partie de cet enseignement.

La conduite d'un véhicule à moteur exige une vigilance, une vision et des réflexes d'un bon niveau. Pensez-vous qu'il faille vérifier régulièrement l'aptitude à la conduite ? Si oui, quel type de tests proposerez-vous ? A quelle périodicité ?

Oui absolument. Lors d'un contrôle de police ou de gendarmerie, les forces de l'ordre doivent pouvoir faire un test rapide de la vision du conducteur contrôlé, avec obligation pour celui qui n'a manifestement pas la vision adéquate de prendre rendez-vous chez un ophtalmologue. Par ailleurs, à partir de 60 ans, il faut tous les cinq ans vérifier les réflexes des automobilistes.

La politique de sécurité routière actuelle, axée quasi-uniquement sur la répression, infantilise et aigrit les usagers de la route, et atteint ses limites. Un volet prévention visible du grand public est-il prévu au sein de votre programme sécurité ? Quelle est la nature de ce volet prévention ? Oui. Il faut agir en amont et sensibiliser les plus enfants dès le plus jeune âge. L'enseignement du civisme à l'école devra y contribuer. Sur la route, il faut privilégier la prévention.

Du fait des lois de décentralisation, et de la privatisation du domaine public, de nombreux projets routiers, comme des nationales et des autoroutes urbaines, seront financés par le péage. Y êtes-vous opposé ?

Oui absolument.

Etes-vous favorable à empêcher la conception de véhicules permettant le dépassement des vitesses autorisés ?

Absolument pas.

On note une multiplication des outils de surveillance électronique pour constater des infractions routières. Vous engagerez-vous à limiter leur usage ?

Oui absolument.