Hier encore, le groupe FCA faisait preuve de son optimisme en annonçant un nouvel accord avec son partenaire chinois GAC pour développer la production et les ventes de l’une des marques composant son portefeuille – Jeep – en Chine. Alors que d’importantes annonces concernant la marque Alfa Romeo sont attendues au tout début du mois prochain, nous vous proposons l’identification de quelques faiblesses dont le groupe devra se départir s’il veut réussir et rester indépendant.


Cette année, l’état-major de FCA parie sur des ventes mondiales de l’ordre de 4,5 à 4,6 millions d’unités. Cela correspondra certes à une augmentation par rapport à l’an passé (4,4 millions) mais celle-ci sera donc des plus modérées. De l’aveu même de la direction du groupe, FCA peut compter sur un potentiel de production de 6 à 7 millions de véhicules par an. Il existe ainsi un grand écart entre le niveau des ventes et celui de la production possible, ce qui constitue une première faiblesse. Cette dernière est doublée par des ventes – en valeur absolue – relativement contenues comparées à celles des plus grands groupes automobiles mondiaux et des marques qui composent leurs portefeuilles, lesquelles sont pourtant directement en concurrence avec celles de celui de FCA.


C’est d’ailleurs dans le domaine des ventes que le bât blesse. Le groupe FCA est en effet absent de plusieurs zones commerciales importantes, à fort potentiel existant ou de développement. Sur les 4,4 millions de véhicules écoulés l’an passé, 1,8 million l’a été en Amérique du Nord. La marque Fiat (avec par exemple 40 000 Viaggio – cf. photo – vendues en 2013) demeure en outre faible en Chine. Le groupe FCA est en outre quasi absent de marchés aussi porteurs que ceux de la Russie ou de l’Inde. La marque Alfa Romeo, l’un des fleurons du groupe, ne vend quant à lui même pas 100 000 unités par an.


Alors, bien entendu, si FCA « passe le cap », la situation est susceptible de s’améliorer. Pour cela, il faudra que la partie Chrysler soit en mesure de proposer une offre moins typée « marché US », que le nouveau plan stratégique destiné à relancer Alfa Romeo – dont le potentiel est énorme – fonctionne et que le renouveau amorcé de Maserati se confirme. Quant au cas de la marque Lancia, peut-être le salut proviendra-t-il de l’Empire du Milieu ?