3. R33 GT-R: Comme la Golf, elle s'embourgeoise !

Une rareté dans la rareté ! Par rapport aux 44 000 R32 GT-R construites, la R33 GT-R est déjà plus exclusive avec ses 16 422 unités produites entre 1993 et 1998 !

Mais cela ne suffisait probablement pas, alors cette Skyline LM Limited (importée en France la veille de notre reportage !) a bien évidemment été la bienvenue sur ce dossier.

Avant d'entrer dans le détail, quelques mots sur cette série spéciale. Entre le 1er juin et le 31 juillet 1996, Nissan a commercialisé 98 exemplaires de cette LM Limited, pour célébrer sa participation aux 24h du Mans.

En gros, c'est une R33 GT-R avec un pare-chocs spécifique, un aileron en carbone, une couleur bleue unique et le petit autocollant qui va bien sur le montant de portière.

Pour le reste, nous sommes donc quasiment en présence d'une R33 GT-R, on la prendra donc comme référence. Voyons un peu ce qu'elle a dans le ventre ! Du ventre justement, parlons-en. La R33 a pris une bonne centaine de kilos depuis la R32 mais cela n'a pas empêché un pilote maison de faire un tour de l'enfer vert 21 secondes plus vite qu'avec l'ancienne génération ! Déjà à l'époque, le Nür' était un argument...

Les modifications au niveau du moteur sont quasi-inexistantes (un peu plus de changements sur les R33 «phase 2»), et au niveau de la boîte de vitesses, il n'y a que les synchros qui ont été renforcés. Question châssis, la rigidité a été accrue, et le capot ainsi que les ailes avant passent en aluminium pour réduire un peu le poids.

Il en résulte une auto un peu moins virulente, plus assagie. La hausse de poids est notable, mais le physique y fait beaucoup (+14 cm en longueur, +3 cm en largeur et +2 cm en hauteur).

En somme, elle est plus homogène et plus efficace que la R32, mais un peu moins amusante !

La fougue du moteur est toujours la même ! Notons qu'ici, le moteur a subi une préparation qui a porté sa puissance à 425 chevaux... La prise de poids rend la chose un poil moins impressionnante que dans la R32, mais ne nous y trompons pas, ça scotche suffisamment au siège.

A l'intérieur, un gros gap a été franchi depuis la R32. La qualité perçue des matériaux est bien meilleure, c'est plus spacieux et plus confortable.

Notons qu'à l'époque, l'écran multifonction n'existe pas encore ! Les manos présents d'origine sur la console centrale permettent toutefois de vérifier les températures et pressions des éléments primordiaux.

Cette Skyline R33 GT-R représente davantage l'image que l'on pourrait avoir de la sportive nipponne: à savoir un petit mastodonte bourré de technique, qui permet de gommer beaucoup d'optimisme, mais qui filtre en contrepartie un peu trop les remontées d'informations. L'avantage est que là encore, et plus qu'avec la R32, on l'imagine sans mal encaisser des chevaux supplémentaires, et par centaines...

Au niveau des regrets, s'il peut y en avoir sur cette génération, on notera un arrière un peu trop massif et brut de décoffrage. Cela fait partie de son charme...

Au final, on est un peu tiraillé s'il faut choisir entre elle et la R32. A chaud, je lui mettrai 8,5/10, mais les propriétaires auront le dernier mot lors du classement final.

Et si nous passions maintenant à la légende roulante, la très célèbre R34 GT-R ?