Un radar tronçon, c'est une succession de machines infernales qui calculent la vitesse de circulation moyenne d'un véhicule entre deux points d'une même route. Il suffira que l'allure, au terme de l'équation, dépasse la vitesse autorisée, pour vous prendre un PV. Il faut donc y aller pédale douce. Or, le parcours de 17 kms précité, à cheval entre les départements du Rhône et de la Loire, est « une section chahutée, sinueuse, avec une déclivité importante ». Des termes poétiques appartenant à Muriel Piotte, ci-devant responsable du service Sécurité et transports à la Direction départementale des territoires du Rhône (DDT).


On notera la notion de « déclivité importante », qui sous-entend de belles descentes où il faudra contrôler son élan pour ne pas outrepasser la régularité imposée. Un radar en descente, avouez que ça sent un peu le piège. Cependant, on accepte de bonne grâce si c'est pour éviter des accidents. D'ailleurs, le tronçon est-il accidentogène ? Là, la même Mme Piotte nous déçoit : « il n'y a pas eu un nombre d'accidents très élevé dans ce secteur depuis l'ouverture de l'A89 mais il y en a eu, dont un mortel. » Un, quand même. Un, enfin ? On respire, alors que du côté des tunnels de Fourvière, Croix-Rousse ou Téo, on continuera à serrer les fesses. Aucun de ces sites n'a été retenu pour mettre un radar tronçon. La préfecture du Rhône explique cette absence par la difficulté de réalisation des travaux ou parce qu'il y avait déjà assez d'appareils dans les secteurs concernés. Il m'est d'avis que celui entre Violay et Pontcharra-sur-Turdine sur l'A89 sera aussi plus rentable.