Hier, Al Gore a fait un discours poignant en faveur de l'écologie devant le Congrès américain. C'est la première fois depuis janvier 2001 qu'il revient au Capitole, date à laquelle le candidat démocrate a été battu à la présidentielle par Georges W. Bush. Il y a 20 ans, Al Gore alors jeune représentant de l'Etat du Tennessee, organisait au Congrès les premières auditions sur le réchauffement global. Quelques semaines après sa célébration à la 79e cérémonie des Oscars où son documentaire sur le changement climatique, "Une vérité qui dérange" a remporté deux récompenses, Al Gore a marqué les esprits avec ce discours qui souligne une "véritable urgence planétaire" devant la Chambre des représentants et le Sénat : "Le lien entre émissions de CO2 et réchauffement est admis par tous et fait l'objet d'un consensus parmi la communauté scientifique. La planète a de la fièvre. Si votre bébé a de la fièvre, vous allez chez le docteur. Si le docteur vous conseille d'intervenir, vous ne répondez pas 'Heu, je suis en train de lire un roman de science-fiction où il est écrit que ce n'est pas grave' (...) Vous agissez." Al Gore a ainsi réagi suite aux critiques des Républicains. En effet, le représentant du Texas Joe Barton, président républicain de la commission du commerce et de l'énergie qui conteste les conclusions d'Al Gore (il attribue l'augmentation des températures globales aux émissions de dioxyde de carbone), a dit à Al Gore : "Vous n'êtes pas juste un peu à côté de la plaque, vous vous trompez complètement. Les connaissances sur le réchauffement global sont inégales et évoluent." Al Gore, notre Nicolas Hulot américain ?