L'organisation "Live Earth" a l'ambition de rassembler deux milliards de spectateurs samedi 7 juillet 2007 grâce à ses huit concerts mondiaux et ses 150 stars. A cette occasion, Al Gore veut convaincre l'opinion de s'engager dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cet événement de 24 heures sera retransmis en direct par les chaînes de télévision et sur Internet : il commencera par l'Aussie Stadium de Sydney, avant Tokyo, Shanghai, Johannesburg, Hambourg, New York, Londres et Rio de Janeiro. Madonna, Red Hot Chili Peppers, Beastie Boys seront au stade londonien de Wembley, Police, Smashing Pumpkins, Kanye West au Giants Stadium près de New York, Lenny Kravitz et Macy Gray sur la plage de Copacabana, Angelique Kidjo, Joss Stone et UB40 en Afrique du Sud, Shakira et Enrique Iglesias à Hambourg. Parallèlement aux huit concerts, 7 000 événements de plus petite échelle sont prévus dans 129 pays pour essayer d'impulser un mouvement de terrain, réunions à domicile ou retransmissions du concert, de Zurich à Malte ou dans l'Oregon.

Les organisateurs dont l'ex-vice-président américain Al Gore vont demander au public de s'engager à changer ses habitudes de vie et à faire pression sur les gouvernements. Les spectateurs pourront signer une déclaration sur le site Internet de "Live Earth" ou via SMS. L'organisation appelle à un nouveau traité international destiné à diminuer les émissions de CO2 dans les pays développés de 90% d'ici à 2050, appelle à soutenir énergies alternatives et mesures d'économies d'énergie, demande que des millions d'arbres soient plantés et les forêts protégées et que les entreprises engagées à défendre l'environnement soient favorisées.

Cette opération est toutefois critiquée. En mai 2007, Bob Geldof, initiateur du "Live Aid" et du "Live 8", a remis en cause l'efficacité du "Live Earth". Il a dit à un journal néerlandais : "Pourquoi Al Gore est-il en train d'organiser ça ? Chacun est déjà bien conscient du problème du réchauffement climatique et qu'il faudrait plutôt que le concert pousser politiques et pollueurs à des engagements fermes." Le chanteur des Who, Roger Daltrey, a dit au journal "The Sun" : "La dernière chose dont la planète a besoin est d'un concert de rock".

Source : AFP